En quoi les espaces maritimes sont-ils tiraillés entre recherche d’appropriation, nécessité de protection et maintien de la liberté de circulation ?

« En quoi les espaces maritimes sont-ils tiraillés entre recherche d’appropriation, nécessité de protection et maintien de la liberté de circulation ? Les espaces maritimes sont des zones stratégiques de la mondialisation grâce aux flux marchands et humains qu'ils génèrent.

Ils sont devenus un enjeu important des relations internationales, les grandes puissances cherchant notamment à contrôler les routes maritimes et à exploiter les ressources.

Cette appropriation des espaces maritimes provoque des tensions et des luttes d'influence qui expliquent la militarisation des mers et des océans.

Depuis quelques années, la protection des espaces maritimes est devenue un enjeu essentiel des relations internationales.

Mais alors, en quoi les espaces maritimes sont-ils tiraillés entre recherche d’appropriation, nécessité de protection et maintien de la liberté de circulation ? Dans un premier temps, nous montrerons que ces espaces maritimes génèrent de nombreuses tensions autour des routes maritimes ainsi que l’exploitation des ressources.

Puis, nous verrons que ces espaces sont la cause d’importantes rivalités et d’enjeux géostratégiques.

Dans une dernière partie, nous aborderons le fait que ces espaces sont situés entre les menaces et la nécessité de protection. *** Dans cette première partie, nous verrons que l ’appropriation des espaces maritimes par les grandes puissances passe par le contrôle des ZEE et des routes maritimes.

Cela permet l'exploitation des ressources.

Une ZEE (Zone économique exclusive) est un espace maritime qui longe les côtes d'un État et s'étend jusqu'à 200   milles   marins (370   kilomètres).

Les contrôler, c'est contrôler ainsi un grand espace maritime.

Les limites des ZEE sont l'objet de tensions entre différents États.

La création des ZEE est approuvée en 1982 lors de la convention de Montego Bay.

Une ZEE est un espace maritime situé entre les eaux territoriales et les eaux internationales (ou haute mer).

Les eaux territoriales constituent une bande de 12   milles de large depuis le rivage.

Elles sont placées sous la souveraineté de l'État côtier qui peut exploiter leurs ressources maritimes. Les limites des ZEE posent encore problème aujourd'hui.

Certains pays voisins n'ont pas trouvé d'accord fixant la limite séparant leurs zones.

De ce fait, il existe des cas litigieux notamment lorsque 2 Etats riverains se font face à moins de 200 miles marins.

Le partage s’effectue alors sur la ligne médiane mais le tracé de celle-ci peut faire naître des tensions entre les Etats concernés. A partir de 1994, le CNUDM entre en vigueur.

Et, aujourd’hui, 167 Etats ont décidé de la ratifier.

Cependant, les Etats-Unis qui disposent pourtant de la première ZEE et de la 1 ère puissance navale ne l’ont pas fait. Les Américains sont favorables à une liberté entière concernant l’exploitation des grands fonds marins.

Par ailleurs, les délimitations. »