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emploi.

Publié le 08/12/2021

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emploi. n.m., poste de travail dans une entreprise ou une administration, et, par extension,
ensemble des postes de travail dans une branche ou un pays. L'analyse macro-économique
de l'emploi est devenue un objet central d'attention pour les économistes à partir des années
trente, lorsque la Grande Dépression provoqua des millions de chômeurs dans les pays
industrialisés ; en témoigne l'ouvrage de John Maynard Keynes, Théorie générale de l'emploi,
de l'intérêt et de la monnaie (1936). Deux grandes thèses s'affrontent à ce sujet.

Emploi et salaire.
Pour la tradition néoclassique issue de Léon Walras et d'Alfred Marshall, le niveau de
l'emploi global est déterminé sur le marché du travail et suppose la parfaite rationalité des
agents économiques et l'existence d'une information parfaite sur la situation présente et
future. Le plein emploi est réalisé lorsque l'offre de travail par les travailleurs rencontre, au
salaire courant, une demande de travail égale par les entreprises ; le salaire réel compense
exactement l'effort fourni par le travailleur et est égal à la productivité marginale du
travail ; son coût pour l'entreprise est exactement compensé par une production
supplémentaire. Le sous-emploi n'est possible que si le salaire réel est trop élevé, ce qui
conduit les entreprises à émettre une demande de travail insuffisante ; mais cette situation
est temporaire, car, si la concurrence règne sur le marché du travail, l'existence de
chômeurs pousse le salaire à la baisse, ce qui rétablit l'équilibre.
La persistance du chômage est donc nécessairement due, soit aux entraves à la
concurrence entre travailleurs (syndicats, conventions collectives, droit du travail, etc.),
soit à une décision volontaire des travailleurs de ne pas accepter d'emploi au salaire qui leur
est proposé. En résumé, ce sont les travailleurs qui sont responsables de l'existence d'un
chômage global.

Emploi et croissance.
L'autre thèse est issue de Keynes. Selon elle, le niveau de l'emploi global est déterminé, au
moins à court terme, par le niveau du produit global. Or celui-ci dépend des anticipations
des entreprises sur l'état du marché à court terme (ce qui détermine le niveau de la
production courante) et à long terme (ce qui détermine le niveau de l'investissement). Les
coûts salariaux importent moins aux entrepreneurs pour leurs décisions d'emploi que leurs
prévisions de demande. C'est dire que les comportements des travailleurs ont peu
d'influence sur le niveau d'emploi global, qui relève de décisions unilatérales des
entreprises ; en économie monétaire, il existe même une tendance, inhérente chez cellesci, à décider un niveau d'investissement insuffisant, et le ralentissement consécutif de la
croissance suscite le sous-emploi. En résumé, la responsabilité du chômage global incombe
aux entreprises.

La persistance du chômage.
L'expérience française de « désindexation « des salaires n'a pas confirmé la relation
néoclassique entre les coûts salariaux et l'emploi : alors que le salaire réel diminuait ou
stagnait de 1985 à 1989, la productivité du travail augmentait de 2,4 % par an (réduisant
d'autant le coût salarial), et l'emploi, seulement de 0,6 %. En revanche, l'observation des
mouvements de l'emploi au cours des années soixante-dix et quatre-vingt valide la relation
keynésienne entre la croissance et l'emploi. Elle n'explique cependant pas qu'après sept
années de croissance ininterrompue, de 1983 à 1989, le taux de chômage dans les pays
de l'OCDE soit resté supérieur de près d'un point au plus mauvais résultat des années

soixante-dix. Et la baisse du taux de chômage à partir de 1986-1987 ne doit pas faire
illusion : le moindre ralentissement de l'activité, comme cela s'est produit à partir de
l'année 1990, annule cette orientation favorable.
D'autres causes, plus profondes, de la persistance du chômage sont donc à l'oeuvre,
comme en témoignent les chiffres de l'INSEE : le nombre de demandeurs d'emploi a
augmenté de 163 000 entre 1995 et 1996, faisant passer le nombre de chômeurs en
France à 3,1 millions de personnes, alors que, dans le même temps, la croissance du
produit intérieur brut (PIB) était supérieure à 2 %. L'existence du chômage de longue durée
(30 % des demandeurs en France) et du chômage des jeunes confirme la nécessité d'une
adaptation de l'offre de travail à des emplois de plus en plus qualifiés ; avant que ce
résultat puisse être atteint par une meilleure formation, les dispositifs de traitement social
du chômage ne pourront que se multiplier. Voir aussi ASSEDIC et chômage.
Complétez votre recherche en consultant :
Les livres
emploi - la marche contre le chômage à Paris, en mai 1994, page 1649,
volume 3
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
ANPE (Agence nationale pour l'emploi)
chômage
croissance - 2.ÉCONOMIE
Keynes John Maynard
keynésianisme
plein-emploi
population active
profession
salaire
sous-emploi
Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie
théories économiques (histoire des)
travail - 2.ÉCONOMIE
Les livres
emploi, page 1649, volume 3

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