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EMC Exposé sur l’histoire du Brésil

Publié le 05/05/2024

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« EMC Exposé sur l’histoire du Brésil INTRO Le Brésil est un pays porteur d’une histoire vaste et complexe, traversée par des périodes de rayonnement économique autant que par des périodes de crise.

Au XXème siècle, c’est un pays relativement stable qui entre dans une ère de changements: touché de plein fouet par les conflits et crises qui sévissent dans le monde, il l’est notamment par la surveillance et l’influence qu’exerce son voisin les États-Unis sur la politique brésilienne. Problématique : Depuis le XXème siècle, comment la situation politique du Brésil a-t-elle évoluée et quelles sont ses particularités actuellement ? I.

Le XXème siècle, une période de changements politiques au sein du pays La « Vieille République » du Brésil est instaurée en 1889 à la suite de la destitution de Pierre II par une révolte militaire.

Cette révolte est entraînée par la décision de ce dernier d’abolir l’esclavage dans le pays, décision qui révolutionne la structure sociale du pays.

Cette République est caractérisée par le fait qu’elle est dominée par une oligarchie constituée des propriétaires terriens, surnommés les « colonels ».

Ils contrôlent les suffrages ( il faut savoir que le corps électoral est très limité + bcp de truquages) par la violence et en échangeant la conservation de leurs privilèges contre leurs soutiens aux représentants au Congrès et aux gouverneurs des États. De plus, la constitution instaure une République qui est un État fédéral avec une tradition du port d’armes, comme aux États-Unis: les institutions mises en place ressemblent très fortement à celles du pays et de plus, c’est un régime présidentiel.

La constitution institue de plus un État laïque, avec donc une séparation de l’Église et de l’État. Durant cette période, le pouvoir est donc entre les mains des grands propriétaires de plantations de café de Sao Paulo et de la filière bovine du Minas Gerais (État fédéré): fin de l’esclavage a entrainé la diminution du pouvoir de l’industrie sucrière au Brésil au profit de l’industrie du café (SudEst + Sao Paulo), qui représente 60% des exportations. Le Brésil connait à partir de 1914 une forte immigration européenne, qui va accroître sa population et enrichir le pays.

De plus, la 1GM, à laquelle le pays combat aux côtés des Alliés, active son économie avec la production de blé et du caoutchouc qui sont alors développés pour être exportés. Accroissement du commerce permet agrandissement d’une classe moyenne, qui est néanmoins toujours soumise aux oligarques présents. Brésil subit une crise économique en 1922 qui va entrainer de nombreuses révoltes au sein du pays (grèves populaires de 1924, mouvement du 5 juillet 1922).

La vieille république connait alors un affaiblissement progressif jusqu’à sa disparition.

Le peuple revendique en outre des changements pour la situation économique et politique du Brésil, le système étant paralysé par la domination des propriétaires terriens: liberté de la presse et d’association, respect des résultats électoraux… Combiné aux nombreuses insurrections, la crise de 1929 ruinent le commerce extérieur du pays et entraîne la colère du peuple contre les oligarques et le gouvernement.

La République est renversée le 4 octobre 1930 par le coup d’état de Gétulio Vargas, qui devient président-dictateur. L’émergence de la classe moyenne se traduit donc par une montée du populisme et un échec pour les propriétaires fonciers. Vargas devient légalement président en 1934 puis dictateur en 1937 en instaurant l’Estado Novo, avec une centralisation du pouvoir et fondé sur de nombreuses réformes politiques (droit de vote pour les femmes, secret du vote= limite corruption) et sociales (congés payés, 8h de travail par jour), ce qui lui vaudra le surnom du « Père des pauvres ».

Même si il appuie son programme sur la nationalisation de l’industrie et l’évincement des propriétaires puissants, avec la mise en place de lois sociales, son gouvernement est autoritaire et répressif (les mouvements d’opposition et les révoltes qui appellent à une reconstitutionnalisation sont durement réprimés: néanmoins, Vargas va lâcher du lest et une constitution sera promulguée en 1934).

Il va néanmoins profiter des révoltes pour justifier un gouvernement plus autoritaire et accroitre ses pouvoirs, pour instaurer progressivement une dictature et proclamé en 1937 officiellement l’Estado Novo (il abolie la constitution de 1934).

Il prône l’unité de la nation, fait en sorte que les pouvoirs publics soient des soutiens prioritaires à l’économie de pays et à son industrialisation, en favorisant l’extraction de pétrole et de minerais ainsi que l’industrie lourde. Vargas évincé du pouvoir en 1945 par des militaires, puis il est réélu de façon démocratique en 1950 comme président.

Il va nationaliser de grandes entreprises , et le pétrole et la sidérurgie connaissent une développement spectaculaire.

Il prend aussi des mesures comme le doublement du salaire minimum en 1954, ce qui va déclencher la colère de la classe moyenne, des grands propriétaires et de l’armée= l’opposition enfle.

De fortes tensions animent le pays: l’économie ne se porte pas bien et une affaire de meurtres dans laquelle Vargas est impliqué finit de ternir son image.

Sommé encore de démissionner, il préfère se suicider en 54.

De 1961 à 1964, c’est Joao Goulart qui est président et qui met en place de nombreuses réformes sociales.

Ce dernier sera renversé en 1964 par les oligarchies traditionnelles soutenus par les États-Unis, notamment par la CIA qui veut limiter entre autres le communisme par dessus tout. Putsch est préparé par des officiers de l’armée brésilienne conservateurs, qui se convainquent que Goulart fera basculer le pays dans un régime communiste, qui a pris après la révolution cubaine un aspect négatif pour beaucoup: la droite ainsi que la bourgeoisie et une partie de la classe moyenne soutiennent le coup d’État.

Ces militaires, soutenus par le gouvernement américain, vont en fait rester au pouvoir et progressivement instaurer une dictature.

La constitution est suspendue et le Congrès est dissout à partir de 1968 (Acte institutionnel numéro 5, promulgué par le président Costa Silva= impose censure + abolie bcp de libertés individuelles) et le nouveau président dispose de beaucoup de pouvoirs.

Cette dictature est constituée de plusieurs phases en raison d’une division au sein de l’armée; entre un groupe qui souhaite le retour du pouvoir aux civils et un autre plus autoritaire.

Les généraux ont un objectif: éradiquer les communistes. Ce régime brésilien a une place particulière dans l’histoire de l’Amérique latine : c’est la première dictature de “sécurité nationale“, une politique menée par le gouvernement des États-Unis pour arrêter l’avancée du communisme en Amérique latine.

D’autres pays comme l’Uruguay (1973), le Chili (1973) ou encore l’Argentine (1976) suivront ensuite et basculeront dans une dictature.

Celles-ci ont toutes largement bénéficié du soutien de la C.I.A.

L’opposition est traquée et durement réprimée, (escadrons de la mort), et cette période est connue au Brésil sous le nom « d’années de plomb » (1969-1974): des centaines de brésiliens sont tués ou torturés.

Le pouvoir fonde sa légitimité sur un état de guerre révolutionnaire= pour gagner cette guerre mette en place police politique appelée la DOPS + cellules d’enquêtes et de torture. 400 victimes + 10000 brésiliens vont s’exiler Les populations amérindiennes sont déportées et déplacées de force ou tuées afin de construire sur leurs terres des routes ou des barrages hydroélectriques. Brésil pendant cette période de dictature va voir son économie s’affaiblir (chute du PIB de 7%).

La pauvreté s’étendant à un nombre toujours plus grand de brésiliens, les manifestations qui appellent à un retour de la démocratie augmentent dès 1977 et l’opinion publique n’est plus favorable pour les militaires. • L'État nouveau ne reconnaît pas les droits d'individus contre la collectivité. Les individus n'ont pas de droits, ils ont des devoirs ! Les droits sont ceux de la collectivité ! » Vargas 1938 II/ Retour de la démocratie au Brésil à partir de 1985 Après le gouvernement d’Ernesto Geisel, c’est João Baptista de Oliveira Figueiredo qui assume le pouvoir, de 1979 à 1985.

Il sera le dernier président-militaire.

Il continue la politique de démocratisation lancée par Geisel, accélère la libéralisation de la politique, approuve la loi d’amnistie, permet le retour des différents partis politiques et l’émergence de nouveaux partis, dont le Parti des Travailleurs (PT). En 1983 et 1984 diverses manifestations ont lieu.

On revendique la fin du gouvernement militaire et le retour aux élections.

Le mouvement Diretas já!, qui veut dire “Des élections directes maintenant”, prend une grande ampleur dans tout le pays.

On voulait la fin du régime militaire, et on le voulait maintenant ! → photos Enfin, en janvier 1985, le collège électoral élit le député Tancredo Neves comme nouveau président de la République, il décédera cependant avant d’entrer en fonction. La transition démocratique brésilienne se fait pour continuer à développer le pays sur des bases démocratiques.Cette transition vers la démocratie a été caractérisée par une nouvelle Constitution en 1988, qui garantissait des droits fondamentaux et établissait un système démocratique avec des élections libres et régulières, tous les 4 ans Après cette transition démocratique, les années 90 furent un période économiquement difficile pour le Brésil. En effet, le Brésil est touché par l’hyperinflation le gouvernement décide donc de mettre en.... »

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