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El Salvador (1993-1994)

Publié le 23/09/2020

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« El Salvador (1993-1994) Le 20 mars 1994 ont eu lieu ce qu'on a appelé les "élections du siècle", à la fois présidentielle, législatives (84 sièges en jeu) et municipales (262 postes à pourvoir).

Pour la première fois, en effet, l'ensemble des forces politiques s'est donné rendez-vous pour s'affronter autrement que par les armes. Prévue par les accords de paix de 1992 mettant fin à une guerre civile née à la fin des années soixante-dix, la transformation du Front Farabundo Marti de libération nationale (FMLN) d'organisation de guérilla en parti politique a permis aux anciens guérilleros de prendre part au scrutin.

Plus de 3 000 témoins étrangers et 900 membres du groupe d'"observateurs des Nations unies pour le Salvador" (Onusal) ont veillé sur les 355 bureaux de vote.

Ils ont rapidement conclu à un déroulement tout à fait normal du scrutin ou avec des difficultés mineures n'affectant pas l'intégrité globale du processus dans 97% des bureaux de vote.

La gauche a pourtant signalé avoir été victime de nombreuses irrégularités.

Mais, comme souvent, certains dysfonctionnements étaient prévisibles étant donné les difficultés à établir et mettre à jour les listes électorales. Dès le mois d'avril 1993, le Tribunal suprême des élections (TSE) avait clos la campagne d'inscription sur les listes électorales, dont l'Onusal avait critiqué l'inefficacité.

En juin, un recensement avait révélé que plus de 700 000 Salvadoriens ne figuraient pas sur les listes.

Une nouvelle période d'inscription avait été ouverte en juillet, assortie de la promulgation d'un décret stipulant qu'à partir du 1er janvier 1994 la carte d'électeur serait le seul document d'identité.

En février 1994, l'Onusal avait jugé les listes "satisfaisantes", mais s'était interrogé sur la capacité du TSE à fournir les cartes d'électeur à tous les inscrits.

Trois jours avant les élections, le TSE avait avancé le chiffre de 2 822 000 électeurs.

L'Onusal avait rectifié: 2 700 000 personnes étaient inscrites sur les listes mais 2 350 000 seulement disposaient d'une carte. Le 20 mars, 45% des citoyens ne se sont pas rendus aux urnes volontairement ou involontairement.

Le candidat du parti au pouvoir, l'Alliance républicaine nationaliste (Arena), Armando Calderón Sol, est arrivé en tête avec 49,2% des voix, devant celui de la gauche unie, Ruben Zamora (soutenu par le FMLN), avec 25,6% des votes.

La démocratie chrétienne, au pouvoir au début des années quatre-vingt, s'est trouvée reléguée en troisième position.

L'absence de majorité absolue a rendu nécessaire un second tour remporté par A.

Calderón Sol avec 68,2% des voix, le 24 avril.

La gauche a pu être satisfaite d'être devenue en quelques années la deuxième force politique du pays.

Le FMLN, notamment, a réussi sa reconversion politique en emportant 21 sièges de députés sur 84. Paradoxalement, les élections de mars-avril 1994 ont freiné les progrès de la réconciliation nationale, avec la réapparition des escadrons de la mort, responsables de nombreux assassinats et violations des droits de l'homme pendant les années quatre-vingt.

Mais elles n'ont pas eu de répercussions négatives sur la croissance, laquelle a atteint 5% en 1993 avec une inflation de 18,5%.. »

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