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Égypte (2005-2006): Hosni Moubarak élu sans peine

Publié le 14/09/2020

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« file:///F/dissertations_pdf/Nouveau%20dossier/451019.txt[14/09/2020 16:45:20] Égypte 2005-2006 Hosni Moubarak élu sans peine L'année politique 2005-2006 a été placée en Égypte sous l e signe des élections.

En septembre 2005, Hosni Moubarak a remporté sans surprise la première élection pr ésidentielle pluraliste de l'histoire du pays.

À 77 ans, le raïs a décroché un cinquième mandat d' une durée de six ans, avec 88,6 % des voix.

La participation n'a été que de 23 %.

L'avocat populiste Ayman Nour, chef du parti libéral Al-Ghad (« Demain »), est arrivé en seconde position avec 7,3 % des suffrage s.

Ce scrutin multipartite, qui a remplacé le traditionnel plébiscite, a été présenté pa r les autorités comme une avancée démocratique majeure, mais l'opposition a dénoncé une parodie d'élection, en raison notamment des conditions de candidature très restrictives.

Seuls les représentants de l'opposi tion légale – faible, divisée et discréditée – ont pu se présenter, tandis que les indépendants, à commencer p ar les Frères musulmans, ont été écartés.

Interdite, mais tolérée, la confrérie islamiste a pourtant mont ré, lors des élections législatives de novembre-décembre 2005, qu'elle était la principale force d'opposi tion du pays, sinon la seule.

Les Frères musulmans ont remporté 88 des 444 sièges de l'Assemblée du peup le, obtenant ainsi le meilleur résultat de son histoire, malgré les fraudes, les interférences policièr es et les violences souvent orchestrées par les hommes de main du Parti national démocratique (PND), formation au pouvoir.

Au moins douze personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées pe ndant les cinq semaines de scrutin.

L'opposition laïque, libérale ou de gauche, n'a en revanche obtenu qu'une quinzaine de sièges, ce qui ne lui garantissait pas de pouvoir participer au prochain scrutin présid entiel : seuls les partis légaux totalisant 5 % des sièges au Parlement pourront présenter automatiquement un candidat, condition que le PND était le seul à remplir.

Alors que H.

Moubarak ne devrait probablement pas briguer un nouveau man dat en 2011, et que la dégradation de son état de santé alimentait les rumeurs d'él ection présidentielle anticipée, le raïs n'avait toujours pas de successeur désigné.

En revanche, le pouvoir a fait en sorte d'écarter ses rivaux potentiels.

Ayman Nour a perdu le siège de député qu'il déte nait depuis dix ans, avant d'être condamné, en décembre 2005, à cinq ans de prison pour « falsification de documents officiels ».

Après la percée des Frères musulmans au Parlement, l'État a décidé, en févrie r 2006, de reporter de deux ans les élections municipales initialement programmées en avril.

En cas d'élection p résidentielle anticipée, les candidats indépendants devront en effet présenter un nombre suffisant de sig natures de soutien d'élus locaux.

Or, les conseils municipaux sortants sont entièrement contrôlés par le PND.

Un climat plombé L'agenda politique a souvent été rattrapé par les questions de sécurité.

En juillet 2005, à un mois et demi de la présidentielle, un triple attentat à la voiture piégée a fait plus de 70 morts dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh, ville symbole du Sinaï, où H.

Moubarak a organ isé de nombreuses conférences internationales.

En février 2006, la justice égyptienne a pour la première fois incriminé un groupe islamiste inconnu, Al-Tawhid wal Jihad (« Unicité et Jihad en É gypte »), qui avait revendiqué au nom d'Al- Qaeda les attentats de Charm el-Cheikh, mais aussi ceux de Taba (34 mor ts en octobre 2004).

En avril 2006, ce groupe a aussi été accusé d'être responsable d'un t riple attentat-suicide à Dahab, autre station balnéaire du Sinaï (20 morts).

Confrontée au terrorisme inter national, l'Égypte a en revanche libéré, en avril 2006, près d'un millier de militants repentis des Gama'at al-Is lamiya, groupe islamiste armé qui avait tenté de renverser le régime dans les années 1980 et 1990.

Les autorités ont par ailleurs annoncé qu'elles préparaient une nouvelle loi sur le terrorisme, destinée à remplacer l'état d'urgence en vigueur depuis l'assassinat du président Sadate en 1981.

En octobre 2005, à trois semaines des législatives, Alexandrie a é té secouée par de violentes manifestations anticoptes (chrétiens d'Égypte), après la diff usion d'une vidéo reproduisant une pièce de théâtre jugée insultante pour l'islam.

Les affrontements, qui o nt fait trois morts, ont été les plus graves depuis le massacre de 21 personnes, dont 20 coptes, dans le village d'Al -Kocheh (Haute-Égypte) en. »

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