Bénin (2005-2006): Boni Yayi élu président

« file:///F/Lycée/angui/1/450062.txt[12/09/2020 03:40:14] Bénin 2005-2006 Boni Yayi élu président Avec près de 75 % des voix, Boni Yayi a remporté le second tour de l’élection présidentielle, le 19 mars 2006.

L’éclatant succès de l’ancien président (1994-2006 ) de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) a traduit le rejet d’un pouvoir et d’une classe politique largement discrédités, ainsi qu’un fort désir de changement.

Porté par une image d’intégrité, de compét ence économique et de virginité politique, Boni Yayi a suscité autour de sa personne un engouement grandissant a vant même le scrutin.

Après le premier tour qu’il a dominé avec 35 % des suffrages, il a béné ficié du soutien des candidats éliminés.

Son adversaire au second tour, l’ancien président de l’Assemblée nationale Adrien Houngbédji, n’a pu ainsi améliorer son score initial.

La tenue effective et le bon déroulement du scrutin, malgré des pr oblèmes organisationnels lors du premier tour, ont sanctionné une longue période d’incertitude.

Une fois levés, en juillet 2005, les doutes sur la volonté de Mathieu Kérékou (au pouvoir depuis 1996) de ne pas modifier la Constitution pour se représenter, la Commission électorale nationale autonome (CENA), chargée de la préparation du scrutin, a dû affronter le gouvernement pour mener à bien sa mission et fai re fi des menaces financières comme des velléités de report.

Une fois investi, le 6 avril 2006, le pré sident B.

Yayi a nommé un gouvernement rajeuni, dans lequel ne figurait aucune personnalité politique de pre mier plan.

Si la hausse de la criminalité est devenue un sujet d’inquiétude – l’arresta tion du maire de Parakou (3e ville du pays) dans le contexte de l’enquête sur l’assassinat d’un magistrat a r appelé les liens existants entre la criminalité organisée et le monde politique –, les défis attendant cette no uvelle équipe restaient cependant essentiellement économiques et sociaux.

La filière coton, principale ressource d’exportation faisant vivre quelque 325 000 exploitants, est demeurée déficitaire.

La production, en hausse, a atteint 426 000 tonnes pour la saison 2004-2005, mais les prix d’achat aux producteurs pour la récolte suivante ont é té fixés à la baisse en novembre 2005.

La chute des revenus des petits producteurs a expliqué largement l’in quiétante augmentation du taux de pauvreté parmi la population (passé de 37 % en 2001 à 59 % en 2005), constatée par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en septembre 2005.. »