Égypte (1995-1996): Retour en force sur la scène arabe
Publié le 14/09/2020
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Égypte 1995-1996
Retour en force sur la scène arabe
A première vue, 1995-1996 aurait pu passer pour une année de chang
ement.
Atef Sidqi Premier ministre
depuis 1987, a été remplacé, le 3 juin 1996, par Kamal al-Ganzu
ri, ancien ministre du Plan, rompu aux
négociations avec le FMI (Fonds monétaire international) et expl
icitement désigné pour mener la réforme
économique.
Ce sont principalement les ministres en charge des portef
euilles "économiques" qui ont donc
été remerciés, laissant inchangé l'essentiel de l'équipe
"politique", donnant une impression d'immobilisme.
Les élections législatives de novembre-décembre 1995 ont tradui
t, pour leur part, un net recul de
l'opposition dont seulement 13 députés (et un Frère musulman,
élu sous l'étiquette indépendant) sont
entrés au Parlement, constituant la représentation la plus faible
en vingt ans de multipartisme.
Cinquante-
huit morts ont été dénombrés lors de ces élections, un re
cord que l'Organisation égyptienne des droits de
l'homme (OEDH) a attribué en partie à la banalisation des pratiq
ues de violence entre forces de l'ordre et
islamistes.
A la détermination du pouvoir à exclure les 150 candid
ats de la confrérie des Frères
musulmans, s'est ajoutée son incapacité - si ce n'est une absence
de volonté politique - à imposer une
discipline à ses clientèles; d'où les arbitrages "sur le terrai
n" qui se sont réglés selon les ressources
diverses que pouvaient mobiliser les candidats - les affiliations politi
ques n'ayant ici aucun poids - et se
sont traduits par de flagrantes irrégularités.
Durcissement de la répression contre les islamistes
Le pouvoir a durci sa position à l'égard des Frères musulmans,
dont une centaine ont été traduits devant
les tribunaux militaires qui ont prononcé cinquante-quatre peines de
prison.
Cette criminalisation qui, en
prélude aux législatives, a touché des dirigeants, s'est éte
ndue aux cadres du mouvement en avril 1996.
Bien qu'affichant leur autonomie par rapport aux aînés, une partie
d'entre eux a été accusée de
reconstitution d'organisation illégale; le parti Al-Wasat (le Centre
) qu'ils entendaient fonder, dont le
programme à coloration consensuelle se revendiquait de la législat
ion islamique et qui comportait des
coptes parmi ses promoteurs, n'a pas été accepté.
Le conflit au
tour de la loi de la presse qui prévoyait
jusqu'à quinze ans de prison en cas de "diffamation" et empoisonnait
depuis treize mois les rapports
entre le régime et le syndicat des journalistes, a été réglé
en juin 1996: le président Hosni Moubarak a
infléchi la loi votée par sa propre majorité, faisant en quelqu
e sorte du sommet de l'exécutif le défenseur
de la presse contre l'"arbitraire du législatif".
En dépit des garanties répétées des responsables du régim
e quant à la fin imminente de la violence,
celle-ci aura fait entre mars 1992 et juin 1996 près de 1 030 victime
s, dont 375 pour la seule année 1995.
Parmi elles ont figuré 29 touristes, chiffre grossi par un attentat a
u Caire en avril 1996.
En outre, les
attaques de banques attribuées aux islamistes se sont multipliées.
Depuis l'instauration des tribunaux
militaires, en 1992 - dont les jugements sont sans appel -, 74 peines de
mort ont été prononcées, dont
48 exécutés.
L'OEDH a estimé à 16 700 le nombre des déten
us incarcérés en vertu de la loi d'urgence -
officiellement "seulement" 10 000 - auxquels s'ajouteraient 8 000 person
nes acquittées par la justice et
détenues arbitrairement.
Le pouvoir n'a pas donné suite à la mé
diation proposée par un avocat des
islamistes, pas plus que n'a été pris au sérieux l'appel d'une
branche locale de la Jama'a al-islamiya à
abandonner les armes, en mai 1996.
Les arrestations sur la base de pré
somptions se sont élargies; des
rafles ont touché 3 000 personnes, en février 1995, dont 2 000 ont
été relâchées un mois plus tard.
Avec l'attentat manqué contre H.
Moubarak à Addis-Abéba le 27 j
uin 1995 (attribué à des islamistes
égyptiens), l'explosion qui a eu lieu à l'ambassade d'Égypte à
Islamabad (Pakistan) et l'assassinat d'un
diplomate égyptien à Genève (novembre 1995), avec aussi le ma
ssacre perpétré contre des touristes
grecs pris pour des Israéliens au Caire, la violence a pris une autre
dimension, "internationalisée".
Elle a
contribué au niveau interne au durcissement du régime face aux isl
amistes qualifiés jusque-là de
modérés, au prétexte de leurs liens avec une "internationale is
lamiste".
A cet égard l'Égypte a critiqué les
capitales qui abritaient des éléments recherchés par ses servic
es tout en multipliant les conventions
d'extradition.
Les tensions avec le Soudan se sont poursuivies jusqu'à la rencontre
des deux chefs d'État au Caire en.
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