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Égypte (1989-1990): Stabilisation ou stagnation?

Publié le 14/09/2020

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« file:///F/dissertations_pdf/Nouveau%20dossier/451003.txt[14/09/2020 16:45:19] Égypte 1989-1990 Stabilisation ou stagnation? En 1989, l'Égypte s'est retrouvée confrontée aux mêmes diffi cultés économiques et financières qui l'avaient poussée en 1986-1987 sous les fourches caudines du FMI pour obtenir un premier rééchelonnement de sa dette.

On a enregistré une nouvelle dé gradation de la balance des paiements, dont le déficit évalué par le FMI à près de 8 milliards d e dollars pour 1989 a porté la dette extérieure à près de 50 milliards de dollars.

Un certain nombre de facteurs expliq uent cette nouvelle dégradation.

Alors même que les autorités annoncent une reprise de la croissanc e à 5,6% pour 1989-1990, celle-ci a été contestée par le FMI qui considérait qu'elle était re stée négative.

L'évolution des principaux secteurs productifs est demeurée décevante, et la "tertiarisation" de l'é conomie égyptienne (52,1% du PIB en 1988-1989) s'est confirmée.

Dans le secteur agricole, malgré de s ubstantielles augmentations des prix d'achat aux paysans (+40% pour le coton, +50% pour le blé), la prod uction n'a progressé que de 2,4% en 1988-1989.

Dans l'industrie, où les autorités ont annoncé un e croissance de 7%, seuls le textile et l'habillement ont fait preuve d'un véritable dynamisme.

Stagnation é galement dans le secteur pétrolier où la décroissance de la production s'est accusée (42,8 millions de tonnes en 1988-1989, soit 755 millions de dollars de recettes), et pour les recettes du canal de Suez qui semblen t avoir atteint un plafond (1,4 milliard de dollars en 1989).

Seul le tourisme a continué à enreg istrer des résultats satisfaisants (+13,2% pour le premier semestre de 1989 par rapport à la même période de l'année précédente).

"Réajustements" de l'économie Confronté à l'effritement de son crédit international - pour la première fois, en juin 1989, l'Égypte a été contrainte de procéder à des achats de blé au comptant -, le go uvernement a adressé au FMI, en juillet 1989, un mémorandum sur sa politique et a mis en oeuvre un certain no mbre de mesures allant dans le sens des exigences de cette institution: doublement des tarifs ferroviai res, augmentation de 40% des produits pétroliers (sauf l'essence, majorée de 33% en mai 1988) , de 30% de l'électricité, augmentation des taxes sur les cigarettes et doublement des droits de timbrage, ajust ement sur le taux du marché des taux de change utilisés pour le calcul des droits de douane, retrait du thé de la liste des produits subventionnés et abandon du pain à 2 piastres, son prix passant à 5 piastres.

Surtout, le taux de change pratiqué par la Banque centrale pour calculer les recettes du Canal e t les exportations de coton et de pétrole et financer les importations de produits alimentaires a ét é dévalué de 70 à 110 piastres pour un dollar (256 sur le marché "livre").

Par ailleurs, le budget 1989-19 90 a prévu une réduction de près de moitié du déficit qui avait atteint, selon le FMI, 13,4 milliards de dollars au cours de l'exercice précédent.

Un tel résultat, au printemps 1990, semblait déjà irréaliste .

Le principal conflit avec le FMI est resté la question des taux d'intérêt: légèrement majorés en mai 19 89 (+2% pour les taux débiteurs, entre 0,5 et 3% pour les taux créditeurs), ils sont restés très largement i nférieurs à l'inflation (21% en 1988-1989).

Après la promulgation de la loi 146 de juin 1988, le gouvernement a l argement remporté la partie de "bras de fer" engagée avec les sociétés islamiques d'investisse ment.

Celles-ci ont, pour la plupart, choisi de rentrer dans le rang, à l'exception notable d'al-Rayyan qui, ayant refusé de rapatrier ses considérables avoirs à l'étranger, fait figure de bouc émissaire pour toutes les irrégularités accumulées par ces sociétés.

Cette remise en ordre s'est traduite, pour des milliers de petits épa rgnants, par la perte de leurs avoirs et par le fait que le problème de la mobilisation de l'épargne flotta nte, en particulier celle des travailleurs émigrés, est resté entier.

Les avoirs des Égyptiens à l'é tranger auraient ainsi dépassé 4 milliards de dollars, et près de 56% des dépôts en devises reçus par les banques commerciales auraient été placés à l'étranger, privant le marché des changes et l'économie égyp tienne de milliards de dollars.

A cela s'ajoute le fait que la nouvelle loi sur les investissements, annoncée comme u n pas décisif pour la "libéralisation" de l'économie, maintient dans toute leur pesanteur l'essentiel des co ntrôles bureaucratiques.

En définitive, les autorités égyptiennes ne peuvent que se fé liciter de la patience avec laquelle la population a semblé supporter les "réajustements" de l'économie et la dégradation de son pouvoir d'achat, non compensée par les augmentations salariales (environ 15% en 1989): l'année 1989 a été exceptionnellement "calme" et n'a pas connu les grèves et autres soub resauts sociaux qui avaient émaillé les années précédentes.. »

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