Égypte 1986-1987: Retour dans la communauté arabe
Publié le 14/09/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Égypte 1986-1987: Retour dans la communauté arabe. Ce document contient 749 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
«
file:///F/dissertations_pdf/Nouveau%20dossier/451000.txt[14/09/2020 16:45:18]
Égypte 1986-1987
Retour dans la communauté arabe
Le 13 octobre 1986 a clôturé un lustre de règne du président
Hosni Moubarak à la tête de l'État égyptien:
arrivé au pouvoir dans des circonstances dramatiques, il continue à
naviguer parmi les écueils: dérapage
économique, brusques colères du peuple, démographie galopante,
danger intégriste, isolement dans le
monde arabe, paix froide avec Israël...
; il parvient cependant à
maintenir le cap, avec un bonheur inégal.
Un contexte économique dramatique
1986 est à classer comme la précédente parmi les "années de
vaches maigres".
Depuis plusieurs mois, le
pays n'arrive plus à faire face à ses engagements financiers.
Sa d
ette extérieure, civile et militaire, bien
que modérée (36 à 38 milliards de dollars) et surtout bien ré
partie entre les crédits à moyen et long
termes à bas taux d'intérêt, draine près de 35% des recettes
pour son service, au moment où les
ressources de base sont en récession.
Les caisses de l'État sont v
ides et la Banque centrale n'assure une
semaine d'importations qu'avec un appoint pris sur le marché libre.
L
es grands projets ont été mis en
veilleuse, faute de financement extérieur.
Le marasme sur le marché
pétrolier a entraîné une baisse de la
production de 9% et les recettes provenant des exportations se situent à
1,5 milliard de dollars, contre
2,8 milliards en 1985.
Baisse aussi de la prospection, pourtant fructueu
se dans le désert occidental et au
nord du Sinaï, off shore.
L'accent est désormais mis sur le gaz na
turel, dont le potentiel dépasse les
réserves de pétrole ; sa production a augmenté de 20%, passant
de 1,6 à 2,1 millions de TEP (tonnes
d'équivalent pétrole).
La consommation nationale de produits pé
troliers a régressé de 15 à 10%, par suite
de l'augmentation des prix à la pompe et du ralentissement des achats
de voitures particulières.
Autre
sujet de préoccupation: la chute de 50% des devises en provenance des
trois millions d'expatriés dans les
pays du Golfe, qui avaient atteint en 1984 près de 4 milliards de dol
lars ; des centaines de milliers de
travailleurs sont rentrés en 1986, s'ajoutant à un marché du tr
avail saturé.
Le secteur public, déjà alourdi par des effectifs pléthoriques,
tourne au ralenti, faute de devises autorisant
l'importation de matières premières.
Quant au tourisme, il a durem
ent pâti des émeutes des conscrits de
la police dans la région de Guizeh, en février 1986, et ses recett
es ont chuté de 800 à 500 millions de
dollars.
Le tableau apparaît moins sombre dans le secteur privé ;
dynamique, bien géré, il s'approvisionne
au marché libre, fixe ses prix en fonction des coûts de production
et progresse favorablement.
Quant à l'armée, soutien le plus solide du pouvoir, véritable É
tat dans l'État, elle n'a pas souffert de la
conjoncture ; elle a son budget propre et ses moyens en devises qui lui
permettent de poursuivre sa
modernisation.
Mais celle-ci ne peut se faire sans un alourdissement con
sidérable de la dette militaire ; si
les États de la CEE ont accepté le principe de son rééchelon
nement, le principal débiteur, les États-Unis
(4,5 milliards de dollars au taux de 14% par an), n'a décidé qu'
en décembre 1986 de ramener ce taux à
7,5%, sur une période de quatre ans ; résultat: une baisse des mon
tants annuels de 540 à 316 millions
de dollars.
Pour sortir de l'impasse, l'Égypte s'était tournée vers le FMI
pour l'octroi d'un crédit standby de 1 milliard
de dollars ; les exigences du Fonds, considérées comme "irrecevabl
es", ont coûté son poste au Premier
ministre, Ali Loutfi, remplacé le 10 novembre par Atef Sidki.
La dé
cision américaine a facilité la conclusion
d'un accord de principe avec le FMI sur l'application d'un vaste program
me de réformes sur dix-huit mois
; s'il est entériné, il devrait être suivi d'une réunion du
Club de Paris, pour étudier un rééchelonnement
global de la dette.
Au printemps 1987, Le Caire espérait obtenir un p
rêt de 800 millions de dollars de la
Banque mondiale.
En attendant, une stricte austérité est observé
e.
Percée électorale des Frères musulmans
Au mois de juillet, l'Égypte a franchi le seuil des 50 millions d'hab
itants, soit une augmentation d'un
million en neuf mois (2,7%).
La timidité de l'action gouvernemental
e pour freiner la natalité - par souci de.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Yougoslavie (RSFY) (1986-1987): La fédération menacée
- Vatican (1986-1987)
- Soudan (1986-1987)
- São Tomé et Principe (1986-1987)
- Sainte-Lucie (1986-1987)