Égypte (1981-1982): La succession
Publié le 14/09/2020
                             
                        
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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Égypte (1981-1982): La succession. Ce document contient 749 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
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Égypte 1981-1982
La succession
Le 6 octobre 1981, Anouar El Sadate s'effondrait sous les balles d'un co
mmando d'officiers intégristes  
musulmans: le chef de l'État égyptien regardait le défilé mi
litaire commémorant la guerre de 1973 qui fut  
à l'origine des accords de Camp David et du traité de paix égyp
to-israélien.
                                                            
                                                                                
                                                                    Cet événement, ainsi que la  
dangereuse montée des affrontements interconfessionnels et une rép
ression tous azimuts déclenchée par  
un Sadate dont la mégalomanie ne pouvait plus admettre une quelconque
 opposition, allaient marquer  
l'année 1981.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Un mois presque jour pour jour avant d'être abattu, Anouar El Sadate 
faisait procéder à 5 000  
arrestations et mettait les quelque 40 000 mosquées du pays sous le c
ontrôle de l'État! Prétextant des  
affrontements confessionnels entre coptes et intégristes musulmans - 
affrontements contre lesquels il  
n'avait pris jusque-là aucune mesure -, Sadate frappait tous les cour
ants de l'opposition laïque.
                                                            
                                                                                
                                                                    Soucieux  
de mettre fin à toute opposition à sa politique de normalisation a
vec Israël, le président exprimait le  
désarroi d'un régime incapable de tenir aucune de ses promesses: l
es accords de Camp David n'ont pas  
apporté la prospérité promise par Sadate et l'Égypte restait
 isolée du monde arabe sans que le raïs puisse  
en rien influencer la politique israélienne et sans le moindre déb
ut de solution pour le peuple palestinien.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Quelques jours après la mort de Sadate, Hosni Moubarak était dé
signé par le parti au pouvoir pour  
succéder à Anouar El Sadate.
                                                            
                                                                                
                                                                    Depuis, l'Égypte est entrée dan
s une phase de transition.
                                                            
                                                                                
                                                                    Vers quoi? Il est  
encore prématuré de le dire.
                                                            
                                                                                
                                                                    Mais il ne fait pas de doute que l'è
re Moubarak sera différente de la  
précédente.
                                                            
                                                                                
                                                                    Malgré les multiples assurances de "continuité",
 les tenants et clients de l'ancien régime se  
rendaient compte qu'en définitive le "changement" finira par l'emport
er.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ne fût-ce que pour mettre un  
terme à la dégradation continue de l'appareil de production et pou
r éviter des bouleversements plus  
radicaux ou simplement anarchiques.
                                                            
                                                                                
                                                                    Et l'on assistait au début de 198
2 à une dramatique d'un genre  
nouveau où l'on voyait un président de la République soutenu pa
r une opposition qui voulait "lui donner  
sa chance", et contesté à l'intérieur de son propre parti.
                                                            
                                                                        
                                                                    
La lutte pour le pouvoir qui se déroulait au sommet de l'appareil de 
l'État reflète, dans une certaine  
mesure (mais uniquement dans une certaine mesure) les luttes de classe
s qui n'ont jamais cessé, et,  
dans une mesure certaine, les luttes des intérêts contradictoires 
entre les tenants d'un capitalisme  
parasitaire et sauvage auquel Sadate avait lâché la bride et ceux 
d'un capitalisme entreprenant et  
développant qui tiendrait, tout à la fois, du capitalisme d'Éta
t et du capitalisme libéral.
                                                            
                                                                                
                                                                    
C'est que, dans un pays où plus de 43 millions d'habitants s'entassen
t sur une superficie utile de moins de  
35 000 km² (3,5% de la superficie totale du pays), soit une densité
 moyenne de 1 200 habitants au  
kilomètre carré, les priorités absolues demeurent au dévelop
pement de l'appareil de production et à une  
meilleure répartition du revenu national qui rationaliserait le rappo
rt entre consommation et production.
                                                            
                                                                                
                                                                     
Ce que les experts du Fonds monétaire international ont appelé "la
 performance de l'économie  
égyptienne au cours de ces dernières années" (croissance annue
lle du PNB de 7,3% de 1970 à 1979, de  
18% en 1980, et de 9% en 1981), était une "performance" particuliè
rement malsaine, marquée par le  
développement du secteur primaire (pétrole), du secteur tertiair
e (tourisme et canal de Suez,  
principalement), des transferts des Égyptiens travaillant à l'é
tranger et de l'aide extérieure, américaine en  
particulier (1,9 milliard de dollars dans le budget américain de 198
2), mais aussi par une détérioration  
relative des secteurs de production, agriculture et industrie, qui ne co
ntribuaient plus, en 1980 et 1981,  
que pour 30% à la croissance du produit intérieur brut.
                                                            
                                                                                
                                                                    De sorte q
u'en 1979/1980 les importations ont  
atteint 42% du PIB, faisant de l'Égypte le pays en voie de dévelop
pement le plus "ouvert" sur le monde  
extérieur.
                                                            
                                                                                
                                                                    Dans le seul domaine de l'alimentation, la dépendance d
e l'Égypte à l'égard du monde extérieur  
atteignait 50% de la consommation intérieure.
                                                            
                                                                                
                                                                    Et avec une inflation r
éelle élevée (30% en 1979 et 1980,  
20% en 1981), les inégalités dans les revenus, déjà très
 importantes, se creusaient encore davantage et  
s'étalaient au grand jour.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Il est vrai qu'après les émeutes de janvier 1977 les produits de p
remière nécessité étaient demeurés  
subventionnés.
                                                            
                                                                                
                                                                    Mais avec la pénurie et la corruption général
isée, cela ne pouvait déboucher que sur la  
mise en place d'un circuit parallèle dominé par une véritable m
affia qui trouvait des ramifications à.
                                                                                                                    »
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