Ci-dessous un extrait traitant le sujet : cours philo. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir. Commentaire. « Quelque règle d'administration (faire attention au singulier) ». Dans le Manuscrit Rousseau dit au contraire Il n'est point ici question de l'administration de ce corps (politique) mais de sa constitution. Administration doit s'entendre dans un sens très général. Il ne dit pas règle de gouvernement, parce que le gouvernement est une fonction de l'Etat une fois constitué. Administration comprend à la fois l'établissement de l'Etat et les lois ; « légitime et sûre » signifie : conforme à la justice et offrant toute sûreté, sécurité, garantie de stabilité et de durée, de réciprocité aussi (cf Emile IV Ceux qui voudraient traiter séparément la politique et la morale n'entendront jamais rien à aucune des deux ». : liaison morale et politique « je cherche le droit et la raison et ne dispute pas des faits » (Manuscrit, I, V) Rousseau cherche, comme on pourrait dire en termes kantiens, « quelles conditions rendent intelligibles une société juste ». Tout se passera comme si les hommes avaient voulu un tel contrat. Tout ce qu'il faut voir, c'est qu'une société juste n'est pas possible, n'est pas concevable sous une autre supposition. « Je tâcherais d'allier ce que le droit permet avec ce que l'intérêt prescrit . En prenant les hommes tels qu'ils sont et les lois telles qu'elles peuvent être ». Les verbes « prescrire » et « être » indiquent que nous avons à tenir compte des conditions de fait qui s'imposent à nous. ;« permet », « peuvent être » : il s'agit d'adapter les lois, le droit, à ces conditions. Pb, « les hommes tels qu'ils sont » : quand ? Avant le contrat dans la société de fait ? Ou sortant des mains de la nature ? Dans le CS, Rousseau ne parle pas de l'état de nature, des hommes tels qu'ils ont pu être, s'ils ont jamais vécu isolés l'un de l'autre. C'est une hypothèse, envisagée dans le second discours et qui n'intervient pas ici. Les hommes tels qu'ils sont, ce sont les hommes vivants en société, mais dans des sociétés injustes, des hommes poussés par leurs appétits, mais capables de comprendre, ayant acquis la raison. Surtout des hommes attachés à la société par l'utilité qu'ils en tirent. Maintenant, la justice, le droit sont-ils inconciliables avec la société ? Alors il faudrait sacrifier droit et justice. Ou bien il faudrait dissoudre la société, retourner à l'isolement, ou s'y condamner. Quoi donc, faut-il détruire les sociétés, anéantir le tien et le mien et retourner vivre dans les forêts avec les ours (2nd discours) Mais peut-être y a-t-il une justice et un droit qui s'accordent avec la vie en société, qui la permettent, qui peuvent être des lois justes dans la vie sociale. Alors « la justice et l'utilité ne se trouveront point divisées ». 2 ROUSSEAU DU CONTRAT SOCIAL. chpI -Sujet de ce premier livre : Rousseau expose des contradictions : l'homme est né libre/il est dans les fers. Celui qui se croît maître est en réalité esclave. Affirme le droit de se révolter contre un ordre social fondé par la force. Commentaire. Tout le livre I du CS traite du fondement légitime de la société politique. Dans le chapitre I, Rousseau, après avoir indiqué l'objet de sa recherche, indique brièvement le plan qu'il va suivre dans ce livre ou du moins les deux grandes divisions du livre : – que le droit sur lequel repose l'ordre social ne vient pas de la nature (chp II) – ni du droit du plus fort (chp III) : – qu'il est fondé sur des conventions, qu'elles sont ces conventions (chp IV, de l'esclavage ; – chp IV, qu'il faut toujours remonter à une première convention. La force est une réalité naturelle. S'il n'y avait pas de droit, il n'y aurait que la force. La solution du problème politique, alors serait simple : obéir, quand on est contraint ; secouer le joug si on en a le pouvoir. On ne peut pas dire que la force fonde le droit, mais le droit se confond avec la force. Cependant, l'ordre social est un droit sacré qui sert de base à tous les autres. Nous traitons du droit, et non du fait. S'il y a un droit attaché à la force, c'est que la société le veut ainsi : mais d'où la société elle-même tire-t-elle son droit de légitimer la force ? – Cf Leibniz : le droit est la force d'une idée. Mais une idée n'existe que dans une société. Pour que la société attache aussi une idée à la force, il faut qu'elle-même en ait le droit. On en revient à la question : sur quoi se fonde alors ce droit sacré qu'est l'ordre social qui sert de base à tous les autres ? Ce droit ne vient pas de la nature. Il est fondé sur des conventions : lesquelles ? Ce sont ces deux points qui vont être examinés.