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Du Contrat social de Jean-Jacques Rousseau - Analyse de texte

Publié le 25/09/2021

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Depuis cette fameuse « illumination » qui le jeta dans le monde des idées, en 1749, Rousseau n'eut de cesse de comprendre le fonctionnement de la société et de proposer des modèles conformes à son idéal.

Il participa, avec Montesquieu, Voltaire, Diderot, à l'évolution des idées du XVIII• siècle, et préfigura le bouleversement révolutionnaire de 1789.

Les principes élaborés par Rousseau dans ses œuvres philosophiques ont en effet fortement inspiré la Déclaration des droits de l'homme et la Constitution française de 1793.

Le Contrat social définit ce que doit être une société juste qui n'aliène pas l'individu.

Pour Rousseau, en effet, dans la société telle qu'elle existe, l'homme a perdu sa liberté naturelle: « l'homme est né libre et par ­ tout il est dans les fers ».

Dans son Contrat social, Rousseau cherche à concevoir un passage possible de « l'état de nature» à « l'état civil», qui permette de concilier la liberté individuelle et la nécessaire limitation de cette dernière au sein de la société.

C e passage de l'état de nature à l'état civil produit dans l'homme un changement très remarquable, en substituant dans sa conduite la justice à l'instinct, et donnant à ses actions la moralité qui leur manquait auparavant.

C'est alors seu- 5 lement que, la voix du devoir succédant à l'impulsion physique et le droit à l'appétit, l'homme, qui jusque-là n'avait regardé que lui­ même, se voit forcé d'agir sur d'autres principes, et de consulter sa raison avant d'écouter ses penchants.

Quoiqu'il se prive dans cet état de plusieurs avantages qu'il tient de la nature, il en regagne de 10 si grands, ses facultés s'exercent et se développent, ses idées s'éten­ dent, ses sentiments s'ennoblissent, son âme tout entière s'élève à tel point que, si les abus de cette nouvelle condition ne le dégra­ daient souvent au-dessous de celle dont il est sorti, il devrait bénir sans cesse l'instant heureux qui l'en arracha pour jamais et qui, 15 d'un animal stupide et borné, fit un être intelligent et un homme.

Réduisons toute cette balance à des termes faciles à comparer : ce que l'homme perd par le contrat social, c'est sa liberté naturelle et un droit illimité à tout ce qui le tente et qu'il peut atteindre; ce qu'il gagne, c'est la liberté civile et la propriété de tout ce qu'il pos- 20 sède.

Pour ne pas se tromper dans ces compensations, il faut bien distinguer la liberté naturelle, qui n'a pour bornes que les forces de l'individu, de la liberté civile, qui est limit ée par la volonté géné­ rale; et la possession, qui n'est que l'effet de la force ou le droit du premier occupant, de la propriété, qui ne peut être fondée que sur 25 un titre positif.

On pourrait, sur ce qui précède, ajouter à l'acquis de l'état civil la liberté morale, qui seule rend l'homme vraiment maître de lui ; car l'impulsion du seul appétit est esclavage, et l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté.

Mais je n'en ai déjà que trop dit sur 30 cet article, et le sens philosophique du mot liberté n'est pas ici de mon sujet.

Rousseau, Du Contrat soda/, Livre 1, chap.

8 (1762).. »

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