Doit-on être heureux ?

« Doit-on être heureux ? ____________________________________________________________________ Chaque homme sur Terre souhaite un jour être heureux dans sa vie.

Cet état se définit par la jouissance du bonheur, mais le concept du bonheur peut recevoir plusieurs définitions en fonction de chaque individu.

Le degré de bonheur atteint, le contentement de cet état n’est pas le même selon les individus.

Il y a tout d'abord une contradiction apparente entre l'idée du devoir moral, et celle d'être heureux.

Le bonheur se rapporte à notre égo, notre moi.

Le bonheur est un état à atteindre, et est même parfois présenté comme l’objectif premier d’une vie. Ainsi, doit -on être heureux ? Nous verrons dans un premier temps l’aspect du devoir moral, en montrant que le fait d’être heureux ne relève pas d’un devoir.

Ensuite, nous aborderons la question de la possibilité d’être heureux.

Ces deux parties nous mèneront donc à une réflexion de le besoin d’être heureux, et notamment dans notre société, et donc d’un point de vue universel. Le bonheur n'est pas un devoir moral d'un point de vue personnel.

Le bonheur est une envie spontanée de l'homme et n'est donc pas à mettre en lien avec la morale.

Chacun aspire au bonheur, et cela fait partie de nos désirs.

Nous sommes libres de posséder des désirs car cela est dans la nature même de l'homme.

Le caractère de l'obligation morale qui nous imposerait ainsi d'être heureux, se heurte donc à celui de nos envies, dont celle du bonheur qui est à la base, profondément ancré à l'intérieur de nous-mêmes, comme un objectif à atteindre dans la vie.

Il peut s'avérer même être le but ultime, ce qui relève de l'eudémonisme.

L'idée de devoir est celle de l'obligation, et fait tout de suite entrer en compte l'aspect contraignant, l'effort, car en réalité, le devoir reflète la morale.

La morale sous-entend un respect du code de conduite que chacun se doit d'adopter, car cela est stipulé ainsi.

On nous soumet à l'idée de quelque chose d'imposé, qui relève de notre bon -vouloir, mais qui normalement, devrait relever de notre choix personnel.

Le choix suppose qu'il y ait une liberté d'action et de décision, or cette liberté n'est pas en accord avec l'idée du devoir, de l'obligation.

Selon Kant, on se doit alors de « penser par soi -même » L'idée d'obligation alliée à celle du bonheur est également contradictoire dans le sens ou la morale ne serait pas forcément respectée.

Si le fait d'être heureux est un devoir, alors nous pouvons plus expressément faire ce que nous désirons, en justifiant qu'elles sont nécessaires pour cette atteinte de notre propre bonheur.

Les actions menées respecteraient cette obligation morale, mais pourrait à l'inverse bafouer d'autres codes moraux.

Notre conduite personnelle dictée par nos désirs et notre autonomie morale, par principe, est en désaccord avec ce que nous dit de faire la morale.

Or, si nos actions sont motivées dans l'ultime but d'être heureux, alors il suffirait que nos intentions ou nos envies soient mauvaises, pour basculer dans l'inverse du caractère moral et donc dans l'immoralité.

Ainsi, ce n'est plus la question des désirs qui s'opposent à notre volonté, forcée par ailleurs par la morale, mais bien nos actions volontaires que nous conduisons, afin d'assouvir nos désirs et de suivre la morale.

Le devoir moral ne peut donc pas s'associer avec l'idée du bonheur. De plus, l'homme cherche naturellement des solutions à cette énigme.

Quels moyens sont bons pour atteindre le bonheur ? Le bonheur est comme nous l'avons dit, une quête ultime dans la vie, et cela en fait un objectif encore plus difficile à toucher.

°Platon exprime clairement ce but : « Atteindre le bonheur sera on principal but ».

Le fait de penser qu'il faut être heureux d'un point de vue moral, ne pourrait-il pas entraîner le contraire ? Extrêmement rares sont ceux qui peuvent se détacher de leurs désirs, qui eux -mêmes dictent bien souvent la conduite que nous. »