Cuba (1995-1996): L'enjeu des présidentielles américaines
Publié le 14/09/2020
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Cuba 1995-1996
L'enjeu des présidentielles américaines
Alors qu'entre 1989 et 1993 la chute du PIB avait été de 35 %, la
reprise économique amorcée en 1995
s'est traduite par une croissance officielle de 2,5 %.
Ce redressement e
ncore limité et fragile est dû au
processus de réformes économiques engagé à partir de 1993 et
aux effets des premiers investissements
étrangers - une nouvelle loi a été adoptée en septembre 1995
pour les réglementer.
Grâce aux
préfinancements accordés - à des taux d'intérêts élevé
s - par des banques européennes, la récolte de
canne à sucre a atteint officiellement 4,4 millions de tonnes en 1996
, soit une augmentation de plus d'un
million de tonnes par rapport à 1995 (le niveau le plus faible depui
s trente ans).
La production de nickel a
connu une progression très importante grâce à l'activité de
l'entreprise canadienne Scheritt (implantée à
Cuba), et le tourisme se développe.
Alors que le dollar s'échangeait au taux de 120 pesos cubains en octo
bre 1994 après la grave crise
diplomatique avec les États-Unis intervenue en août, il valait 25
pesos environ au premier trimestre de
1996.
La nouvelle politique monétaire, l'adoption d'une fiscalité
auparavant inexistante et l'ajustement
salarial ont réduit le déficit budgétaire et la masse monéta
ire.
L'amorce d'un redressement économique n'était cependant pas encore
perceptible pour la majorité des
consommateurs.
Une minorité a commencé de profiter de l'ouverture
économique, ayant accès aux
dollars soit parce qu'elle travaille dans le tourisme ou dans des secteu
rs bénéficiant de gratifications en
devises, soit grâce aux transferts financiers des familles exilées
(de 300 à 500 millions de dollars selon les
estimations), soit encore parce qu'elle se livre à des activités
privées.
Les paysans ainsi que les
travailleurs indépendants ont été les grands bénéficiaire
s des réformes.
L'économie informelle et le
marché noir sont restés prospères.
Enfin, l'apparition d'une co
uche de nouveaux riches est manifeste.
Mécontentement des "nouveaux riches" et des pauvres
La majorité de la population, elle, vit encore dans des conditions tr
ès difficiles.
Alors que le traditionnel
carnet de rationnement ne permet plus une alimentation suffisante et é
quilibrée, les prix des produits
disponibles sur les marchés agricoles sont beaucoup trop élevés
pour de nombreuses familles.
A cela
s'ajoutent les effets sur l'emploi de la restructuration graduelle mais
constante des entreprises d'État.
De
nombreux salariés sont à la recherche d'un travail car l'allocatio
n qu'ils perçoivent est temporaire et
insuffisante pour vivre.
Des emplois sont disponibles dans l'agriculture
, mais peu nombreux sont ceux qui
souhaitent quitter la capitale.
Enfin, en matière de santé, la pénurie de médicaments se fai
t gravement sentir, et le fonctionnement des
hôpitaux et des polycliniques publics est resté précaire.
Malgr
é un effort de rationalisation, les transports
sont demeurés insuffisants et l'habitat a continué de se dété
riorer.
Le développement des inégalités, l'enrichissement des uns et l'
appauvrissement des autres neutralisent
paradoxalement les bénéfices que les autorités pouvaient espé
rer de la timide récupération économique.
Les couches sociales qui s'enrichissent ne leur savent pas gré des ré
formes adoptées: d'une part parce
qu'elles s'accompagnent d'un accroissement des impôts et d'un contrô
le accru, d'autre part parce qu'elles
sont considérées comme trop limitées (la formation de petites
et moyennes entreprises n'est pas apparue
à l'ordre du jour et l'embauche privée de salariés n'a pas é
té autorisée) et réversibles.
Quant aux
travailleurs du secteur d'État, base sociale traditionnelle du rég
ime, lésés par l'évolution économique, ils
ont perdu confiance et se démoralisent.
L'année 1995 avait connu une timide ouverture idéologique que les
événements de février-mars 1996 ont
réduite à néant.
Les débats ébauchés dans des livres e
t des revues, impulsés par des centres d'études et
de recherches avaient ouvert un espace de discussion critique dans le do
maine des sciences sociales, sans
précédent depuis un quart de siècle.
Simultanément, les é
changes entre les États-Unis et Cuba se
multipliaient, et les nombreuses visites d'hommes d'affaires ou de respo
nsables américains laissaient
entrevoir la possibilité d'une normalisation progressive des rapports
entre les deux pays.
La décision du.
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