Cuba 1989-1990
Publié le 14/09/2020
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Cuba 1989-1990
Le 13 juillet 1989, le général Arnaldo Ochoa - ancien chef de la m
ission militaire cubaine en Angola - et
trois officiers du ministère de l'Intérieur étaient fusillés
, et deux ministres étaient condamnés à vingt ans
de prison.
Les accusations portaient sur le trafic de drogue et la corru
ption, mais c'était aussi l'occasion
de désigner des "boucs émissaires", voire d'éliminer des "compl
oteurs" favorables à une perestroïka
(restructuration) que Fidel Castro, chef de l'État, veut considé
rer comme "une réponse soviétique à un
problème soviétique".
La purge s'est étendue aux sommets de l'É
tat et de l'armée.
La situation économique et les bouleversements en Europe de l'Est ont
placé le régime sur la défensive.
84% du commerce cubain s'est effectué, en 1989, avec le CAEM (Consei
l d'assistance économique
mutuelle, ou COMECON), dont plus de 70% avec la seule URSS qui fournit
une aide annuelle de 6
milliards de dollars, la totalité du combustible et les principales s
ources de devises (achat de sucre au-
dessus des cours mondiaux, vente de pétrole au-dessous du prix du mar
ché sur lequel il est ensuite
revendu).
Or les pays de l'Europe de l'Est, souhaitant négocier leur
s produits contre des devises fortes,
ont commencé à réduire leurs livraisons tandis que les média
s soviétiques ont dénoncé la gabegie
cubaine, l'entêtement à vouloir "défendre tout seul les grands
principes du socialisme" et jusqu'à la dette
envers l'URSS (chiffrée à 15 milliards de roubles).
Certes, Mosc
ou n'a pas lâché Cuba.
Le 17 avril 1990,
un accord commercial exceptionnel a prévu une augmentation des éch
anges de 8,7% en 1990, La
Havane exportant même pour la première fois des médicaments et
des équipements médicaux de haute
technologie.
Par ailleurs, en 1989, l'URSS lui a livré des Mig-29, se
s avions de combat les plus
sophistiqués.
Mais F.
Castro se préparait à un retrait sovié
tique feutré et progressif (déjà le prix du pain a
augmenté de 30% au cours de l'hiver 1989 à la suite d'une réduc
tion des approvisionnements en blé).
Cuba a diversifié ses partenaires (Chine notamment) et s'est pré
paré à une "période spéciale en temps de
paix", c'est-à-dire une économie de crise caractérisé par la
priorité donnée aux productions alimentaires
et aux activités génératrices de devises (nickel, tourisme),
tandis que les crédits pour l'éducation et la
santé stagnaient.
Le 16 février 1990, F.
Castro a annoncé des réformes économi
ques et politiques qui devraient entrer en
vigueur lors du IVe congrès du Parti communiste (PC) en 1991, pré
voyant notamment l'accroissement du
rôle des assemblées élues.
Mais il a aussi réprimé toute
velléité d'opposition, arrêtant des dissidents
"traîtres" et des étudiants contestataires qui témoignent du ma
laise de la jeunesse.
Les Nations unies ont
critiqué, en mars 1990, la situation des droits de l'homme et quatre
pays d'Europe de l'Est ont alors joint
leurs votes à ceux des États-Unis.
La visite du pape - annoncée
par le Vatican pour décembre 1990 - a
été démentie.
Alors même que l'audience de l'Église catho
lique s'est accrue, le régime a semblé moins
désireux d'accueillir le souverain pontife qui pourrait bien déran
ger.
Le ton officiel était donc à la
résistance et au durcissement interne car, selon F.
Castro, "rien ne
fera dévier Cuba de la voie socialiste.
Les lâches se rendent, pas les révolutionnaires" (message du nouv
el an 1990).
A l'extérieur, le rapatriement, commencé en septembre 1989, des tr
oupes engagées en Angola (31 000
sur 50 000 à la mi-1990) et en Éthiopie s'est poursuivi.
Moscou a
fait pression pour que cesse l'aide à la
guérilla salvadorienne.
Quant au soutien au Nicaragua, il s'est achev
é avec la défaite sandiniste aux
élections de février 1990.
Une défaite qui a isolé La Havane
, tout comme la chute de M.A.
Noriega au
Panama (Cuba utilisait en effet Panama comme intermédiaire pour proc
éder à des achats aux États-Unis
afin de contourner l'embargo américain).
En novembre 1989, Cuba a é
té élu au Conseil de sécurité des
Nations unies avec l'appui unanime des pays latino-américains dont F.
Castro souhaite plus que jamais se
rapprocher.
Il a d'ailleurs reçu un accueil chaleureux lors de son vo
yage au Brésil en mars 1990 et a
affirmé que son pays, à la tête du "front des exploités", es
t "la première tranchée de l'indépendance de
l'Amérique latine".
D'autre part, le 27 mars 1990, la télévisio
n anticastriste TV Marti a commencé à
émettre depuis la Floride.
Pour la première fois en cinq ans, F.
C
astro a riposté en brouillant les ondes.
Le
président George Bush a annoncé, le 22 mai 1989, la poursuite de l
a politique de confrontation et
Washington a appelé à l'amélioration des droits de l'homme et à
l'organisation d'élections libres à Cuba..
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