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Cuba 1981-1982: Consolidation?

Publié le 14/09/2020

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« file:///F/dissertations_pdf/Nouveau%20dossier/450870.txt[14/09/2020 16:45:09] Cuba 1981-1982 Consolidation? L'économie cubaine a connu, en 1981, sa meilleure année depuis la révolution.

La production s'est accrue de 12%, grâce à la reprise de la production de sucre et de tabac, et surtout grâce à un gain de productivité remarquable, de 10%.

Les réformes dans le système de direction et de gestion introduites en 1978, et la réforme des salaires de juin 1980, semblent donc commence r à faire sentir leurs effets.

Mais avec ces mesures d'"assainissement" un "chômage frictionnel" est appa ru, qui touchait, en mars 1982, 5 à 6% de la population active.

La hausse du salaire minimum et l'élargissement de l'éventail des rémunérations (qui est désormais de 1 à 7) ont amené une croissance des salaires de 14% en 1981, plus r apide donc que celle de l'offre de produits.

Pour "éponger" l'excédent de ressources des salariés ainsi provoqué (qui risque de compromettre la politique de stimulants matériels), une hausse gé nérale des prix de plus de 1 500 produits vendus sur le "marché rationné" a été décidée en décembre.

Mais, contrairement aux promesses officielles, ces hausses (100% pour le sucre blanc, 25% pour le lait, 2 0% pour le riz, 27 à 36% la viande de bœuf, etc.) risquent d'absorber complètement, et même au-de là, l'augmentation du salaire minimum, rendant ainsi beaucoup plus réelles que par le passé les différ ences de pouvoir d'achat entre salaires faibles et salaires élevés.

En même temps que ces hausses, il a été décidé de rendre payantes une série de prestations jusqu'alors gratuites: uniformes scolaires, repas dans le s cantines d'entreprises, etc.

Par ailleurs, l'économie cubaine, très dépendante du commerce e xtérieur, ne peut maintenir un taux de croissance élevé sans augmenter ses importations.

Or la chute - du rable - des prix du sucre (de 55% entre 1980 et 1982) et la hausse des taux d'intérêt sur la dette en devises (plus de 2,5 milliards de dollars) exigeront une diminution des importations en provenance des pa ys occidentaux.

C'est pourquoi le plan prévoit pour 1982 une croissance limitée à 2,5%.

Ce ralent issement sera obtenu par une diminution de 8% des investissements et par une stagnation globale de la consommati on, voire une diminution pour certains produits (café, farine de maïs).

Les activités artis anales et le marché libre paysan, autorisés en 1980, se sont rapidement développés au cours de l'année 1981, a méliorant le niveau des activités de réparation et les fournitures de légumes et de tubercules.

Deux accords multilatéraux avec les pays est-européens ont été signés par les dirigeants cubains à Sofia, lors de la 35e session du CAEM (Comecon), en juillet 1981.

L'un concer nait le développement de la production de sucre et l'autre celle des agrumes, secteurs dans lesquels la spécialisation de l'économie cubaine au sein du CAEM devrait donc encore s'accentuer.

L'isolement de Cuba en Amérique latine s'est aggravé au cours de l 'année.

En mars, les relations diplomatiques étaient rompues avec la Colombie, et en octobre avec la Jamaïque.

Malgré l'attitude modérée de Fidel Castro en tant que président du mouvement des non-alignés (celui-ci a évité toute polémique concernant le Cambodge, l'Afghanistan et ses divergences av ec les Yougoslaves), son rôle de porte-parole du mouvement s'est vu considérablement amoindri lorsque les États-Unis ont réussi à empêcher sa participation au sommet de Cancun.

Malgré l'agressivité verbale de l'administration Reagan, qui a mul tiplié les accusations d'"intervention" de Cuba en Amérique centrale, les contacts avec les États-Unis n'ont pas été interrompus.

Au plus fort de la controverse, en novembre, le numéro trois du régime, Carlos Rafael Rodriguez, a eu des entretiens, au Mexique, avec le secrétaire d'État Haig.

Le général Walters, ancien directeur adjoint de la CIA s'est ensuite rendu dans l'île.

En janvier 1982, trois membres du Congrè s américain visitaient Cuba, et Fidel en profitait pour libérer quelques prisonniers américains.

Sur le plan intérieur, Fidel a utilisé la tension avec Washington pour mobiliser la population.

Tout en réitérant que Cuba n'envoyait pas d'armes au Salvador, il a accusé les États-Unis d'utiliser des armes biologiques contre l'île, et de préparer une invasion militaire.

U ne milice territoriale a été créé, et Fidel semble avoir réussi à restaurer une unité nationale quelque peu affectée par le départ, en 1980, de 130 000 réfugiés.. »

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