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COURNOT

Publié le 15/05/2020

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« COURNOT Antoine-Augustin Cournot, mathématicien et philosophe, fut inspecteur général de l'Instruction publique.

Sesprincipales œuvres furent Recherches sur les principes mathématiques de la théorie des richesses (1838), Expositionde la théorie des chances et des probabilités (1843), Essai sur les fondements de nos connaissances et sur lescaractères de la critique philosophique (1851), Considérations sur la marche des idées et des événements dans lestemps modernes (1872), Matérialisme, vitalisme et rationalisme (1875), et Traité de l'enchaînement des idéesfondamentales dans les sciences et dans l'histoire (1881, posthume). LE PROBABILISME Cournot adhère à la thèse kantienne de la relativité de notre connaissance, mais cette relativité n'est pas le signed'une instabilité objective dans l'univers ni d'une incertitude radicale de notre science ; elle vient uniquement denotre esprit humain et se traduit dans la science par le fait que notre démarche est et doit être essentiellementfondée sur la probabilité.

Il y a un ordre stable et déterministe dans la nature, il y a un absolu-limite de notreconnaissance, mais en fait nous ne pouvons disposer que de différents degrés de probabilités. Au passage Cournot donne sa fameuse théorie du hasard, comme coïncidence et interférence de séries causalesindépendantes. Notre approche de plus en plus serrée de la réalité constitue le progrès de la connaissance, mais la certitudeabsolue est inaccessible à l'homme (probabilisme asymptotique à la certitude absolue). LA PHILOSOPHIE DE L'HISTOIRE Dans l'ouvrage de 1872, Cournot étend à l'histoire sa théorie du déterminisme et du hasard.

Alors que l'ordre dans lanature est fait de la régularité stable des lois, l'ordre de l'histoire n'est décelable qu'à travers un entrecroisementfortuit d'événements singuliers. Il y a dans l'histoire, des forces spécifiques qui tendent à prévaloir sur les intentions et les passions des hommessuccessifs qui paraissent sur la scène.

Elle avance ainsi vers un ordre général àe YYmmanité où il n'y aura plusd'histoire.

Mais il en est sans doute de ce but comme de la certitude absolue en science. Au delà donc des causes des événements, toujours humaines et localisées dans les circonstances et l'espace,toujours séries de hasards, Cournot, retrouvant les idées qui sont « dans l'air » à son époque (Comte, Hegel, Vico,Marx, etc.) nous invite à chercher l'essentiel qui est la raison des événements, expressive de la véritable réalitéhistorique, elle aussi structurée, déterminée et donc objet de science. MATÉRIALISME, VITALISME ET RATIONALISME De nombreux philosophes, bien que d'idéologies fort éloignées (Auguste Comte, Ravaisson, Boutroux, ClaudeBernard), sont d'accord à la fin du xixe siècle pour soutenir l'irréductibilité essentielle des différents ordres de lascience : la réalité physique est irréductible aux mathématiques, la biologie est irréductible à la physico-chimie,l'humain enfin par rapport au biologique.

Cournot partage ce point de vue, qui est un positivisme antimatérialiste, unspiritualisme fondé sur les découvertes scientifiques.

Il reste par là fidèle à son point de vue selon lequel aucune «idée fondamentale » ne peut revendiquer d'être la thèse unique valable pour tout.

Il est plus scientifique et pluscommode de construire les instruments et les théories selon chacun des grands niveaux : matière, vie, humanité.Cependant, Cournot aperçoit une sorte de correspondance systématique (il dit une « polarité symétrique »), entre ledomaine de la matière et le domaine des sciences humaines ; dans l'un et l'autre la stabilité logique tend às'installer, le mécanisme calculé ou calculable tend vers la clarté et la stabilité mathématiques (lois physiques — loisrationnelles), et ils se rejoignent pardessus le domaine biologique ou vital qui demeure obscur et complexe.

On sent,dans certains passages, poindre l'idée que c'est de cette région obscure où règne un dynamisme foisonnant etenchevêtré, que se dégagent de part et d'autre un ordre et une organisation rationnels.. »

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