coup d'État.

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coup d'État. prise illégale du pouvoir politique par la force, organisée en général par un
groupe restreint de personnes.

Une technique de prise du pouvoir.
Un coup d'État peut intervenir dans le cours d'une révolution. Même s'il peut s'appuyer sur
les aspirations de groupes importants, il est l'oeuvre d'une minorité. Il est même parfois
réduit à une « révolution de palais «, au cours de laquelle une fraction des dirigeants en
chasse une autre. C'est ainsi que, dans certaines dictatures militaires, les coups d'État se
suivent amenant successivement au pouvoir des chefs militaires différents. Le coup d'État
a les meilleures chances de réussite s'il est mis en oeuvre par des professionnels de l'action
organisée et clandestine. Il suppose une technique, dont certains éléments apparurent
clairement en Russie en octobre 1917 : occupation des centres de communication, prise
du Palais d'Hiver, des centraux téléphoniques et des casernes, arrestation immédiate des
opposants, démonstration de force. De nos jours, un coup d'État commence presque
nécessairement par l'occupation des émetteurs de radio et de télévision de la capitale.
On doit distinguer le nom attaché à un événement politique et sa caractérisation
sociologique : la révolution d'octobre 1917 est plus un coup d'État qu'une révolution,
même si les bolcheviks s'appuyèrent sur l'exaspération des masses urbaines. On peut
aussi considérer la chute de Ceau?escu en Roumanie, en décembre 1989, comme un coup
d'État, à la différence de ce qui se déroula dans d'autres démocraties populaires.

Un procédé fonctionnel.
Le coup d'État est toujours violent, même s'il n'est pas nécessairement sanglant ; ce n'est
pas un phénomène accidentel : sa fréquence, sous le nom de pronunciamiento, en
Espagne au XIXe siècle ou en Amérique latine au XXe siècle, traduit le manque de stabilité
du système politique. En Afrique, depuis la décolonisation, les coups d'État sont souvent
l'oeuvre de l'armée, l'institution la plus solide dans des États fragiles.
En France, les deux coups d'État dus aux Bonaparte (18 brumaire an VIII [1799] et
2 décembre 1851) ont entraîné l'avènement de régimes autoritaires mais stables. En
1958, les conditions du retour au pouvoir du général de Gaulle ont conduit certains à parler
de coup d'État, bien que de Gaulle ait suivi la procédure constitutionnelle ; cette accusation
n'a d'ailleurs pas persisté, d'autant que de Gaulle a dû s'opposer en 1961 à la tentative de
putsch des généraux Challe, Jouhaud, Zeller et Salan, hostiles à la décolonisation de
l'Algérie.
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Les livres
coup d'État, page 1287, volume 3
référendum - extrait du Journal La Patrie, page 4271, volume 8