CÔTE D'AZUR - CORSECorte, la citadelle.

« 1 / 2 CÔTE D'AZUR- CORSE Corte, la citadelle 20 -Haute-Corse En piein cœur de l'île, la citadelle de Corte domine la ville et le torrent de Tavignano du haut de la falaise d'une centaine de mètres.

En souvenir des nombreux sièges d'autrefois, Corte reste aujourd'hui la ville symbole du patriotisme corse.

Pour lutter contre l'occupation gênoise La citadelle, forteresse commandant la ville de Corte, se situe sur l'énorme rocher qui surmonte la ville haute.

C'est en 1420 que Vincentello d'lstria, le vice-roi de Corse, la fit édifier pour lutter contre les Génois, maîtres de l'île depuis 1347.

Il parvint à reconquérir la Corse pour le compte du roi d'Aragon, mais une nouvelle attaque gé­ noise l'obligea à fuir.

Capturé, Vincentello d'lstria fut décapité à Gênes en 1434.

La capitale de l'indépendance La lutte menée par les patriotes corses ne cessa jamais.

En 1746, le général Gaffori reprit Corte aux Génois, puis il mourut en 1753 dans une nouvelle embuscade.

En 1755, commença la révolte pour l'indépen­ dance, menée par Pascal Paoli.

Corte devint alors la capitale de la Corse indépendante, et le resta jusqu'en 1769.

Une nouvelle constitution, affirmant la souveraineté du peuple, y fut votée.

Pendant près de qua­ torze ans, Paoli accomplit une œuvre immense, aussi bien du point de vue éco­ nomique et militaire que social ; il réorga­ nisa l'enseignement, et fonda en particulier une université à Corte.

Mais en 1769, Paoli, vaincu, dut quitter le pays, et les Français s'emparèrent de Corte, marquant ainsi la fin de l'indépendance de l'île.

En 1789, la Corse fut proclamée partie intégrante de la France.

Corte aujourd'hui La citadelle, quoique en ruine, est toujours impressionnante du côté du précipice par la rigueur implacable de ses lignes.

Elle est depuis 1962 occupée par la Légion étran­ gère.

La ville haute, avec ses maisons en schiste sombre, a conservé ce caractère aus­ tère typiquement corse.

La ville moderne s'étend au bas de la colline ; une nouvelle université y a ouvert ses portes en 1978 (celle de Paoli n'avait fonctionné que jus­ qu'en 1790).

De nos jours, Corte et sa ré­ gion, plus traditionalistes que tout le reste de l'île, constituent encore un monde à part.

La ville souvenir La place Paoli et la place Gaffori com­ mémorent, avec leurs statues en bron­ ze, le souvenir de ces héros.

La porte de la maison natale du général Gaffori • porte encore les traces de balles tirées en 1750 lors d'un des nombreux sièges de Corte. 2 / 2. »