Costa Rica - 2002-2003: Indécision gouvernementale
Publié le 14/09/2020
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Costa Rica 2002-2003
Indécision gouvernementale
Après les élections historiques du printemps 2002 rompant avec le bipartisme traditionnel, la première
année de mandat du président Abel Pacheco (PCUS – Parti de l'u nité sociale chrétienne) a suscité des
appréciations en demi-teintes.
Élu pour son charisme de médecin psychiatre animant une émission
télévisée sur la santé et la vie quotidienne, A.
Pacheco a i mposé un nouveau style politique fait de
simplicité et de proximité.
Il a tenté, avec un certain succè s, d'associer les représentants de la société
civile aux débats politiques, comme lors de la discussion sur le Pact e fiscal au sein de l'Assemblée
législative à l'automne 2002.
Sa position politique restait cepend ant fragile car il ne disposait pas de
majorité à l'Assemblée et devait par ailleurs affronter la dire ction de son propre parti, le PUSC, et son
chef historique Calderon Fournier.
À la mi-2003, les grèves et les mouvements sociaux dans le secteur public (électricité et enseignement
notamment) ont entraîné la démission de trois ministres et ré vélé l'insatisfaction d'une population très
attachée aux services publics créés par l'État-providence so cial-démocrate et progressivement réduits par
les politiques néolibérales mises en œuvre durant deux décen nies.
Les effets sensibles de ces dernières
sur l'accroissement des inégalités et l'augmentation du chômage urbain (de 5,3 % en 2000 à 6,8 % en
2002) nourrissent l'inquiétude et la méfiance vis-à-vis des pa rtis politiques et des institutions
gouvernementales.
Le bilan économique de l'année 2002 n'a cependant pas été né gatif.
En dépit d'un contexte international
défavorable, le PIB a augmenté de 2,8 %, ce qui a permis un lég er redressement du PIB par habitant (+
0,7 %).
Ce résultat est dû à la progression des exportations n on traditionnelles, notamment des produits
industriels des zones franches, ainsi qu'à la reprise du tourisme et du secteur des télécommunications.
À
l'inverse, les productions de café et de bananes ont légèrement diminué.
Le Costa Rica a reçu, en 2002,
le tiers des investissements étrangers en Amérique centrale et dé veloppé une politique active d'ouverture
commerciale concrétisée par la signature de traités de libre-é change avec le Chili, la République
dominicaine et le Canada.
Entre le maintien d'un État solidaire, les mesures d'ajustement structurel, en
particulier la réduction du déficit fiscal, et le libéralisme é conomique, le gouvernement de A.
Pacheco
allait devoir afficher, désormais, un programme politique clair et co hérent..
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