Congo (-Brazza) 2004-2005: Difficiles tentatives de redressement économique
Publié le 13/09/2020
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Le Congo (-Brazza), l’un des pays les plus endettés du monde par habitant, subissait la pression des
institutions de Bretton Woods pour mettre de l’ordre dans sa gestion. Sous la férule du ministre de
l’Économie, Rigobert Andely, des efforts de redressement ont ét é accomplis et ont ouvert la voie à une
série d’accords avec des bailleurs de fonds et avec les créanci ers publics.
Un taux de croissance d’environ
4 % en 2004 et surtout la flambée des cours du pétrole ont amél ioré les prévisions des revenus de l’État,
qui reposent pour 78 % sur cette ressource.
60 % du surplus pétrolier réalisé en 2004 devait être
consacré à la normalisation des relations avec les partenaires fin anciers internationaux.
Toutefois, le plus
difficile restait à faire car le gouvernement devait mettre en œuv re un programme de trois ans soutenu
par le FMI, afin de bénéficier de l’Initiative en faveur des pa ys pauvres très endettés (PPTE), qui
conduirait à une annulation presque totale de la dette publique.
Le d épart du gouvernement du ministre
Andely, en janvier 2005, a été interprété comme un signe d’ infléchissement de la politique de
redressement, alors que la gestion opaque des revenus du pétrole cont inuait de profiter au cercle étroit
des proches du pouvoir.
70 % des Congolais vivent en dessous du seuil de pauvreté et 32 % sou ffrent de la faim.
La faiblesse des
protestations émanant d’une population auparavant politisée et volontiers contestatrice est due à la
rigueur de la répression qu’a menée le général Denis Sass ou Nguesso à la suite de son retour au pouvoir
par la force en 1997.
Après les années de conflit de la décenni e 1990, la réconciliation nationale ne
semblait pas en vue faute d’opposition politique cohérente, les pr incipaux leaders ayant été contraints à
l’exil.
Malgré les accords de paix de mars 2003, le programme « désarmement, démobilisation, réinsertion
» (DDR) s’enlisait dans la région du Pool, où sont retranc hés les hommes du pasteur Frédéric Ntoumi.
En l’absence de débat politique dans le pays, c’est à l’é tranger, et particulièrement à Paris, que se jouait
la légitimité du pouvoir de Brazzaville, à tel point que le ré gime y a installé une cellule de communication
chargée de contrecarrer les offensives médiatiques de l’opposit ion en exil et des associations critiques.
L’annulation, le 22 novembre 2004, par la cour d’appel de Paris de la procédure judiciaire des « disparus
du Beach » (exécutés sommairement en mai 1999 par la Garde pré sidentielle, selon des survivants), a
montré que les capacités d’influence du régime s’étend aient au-delà du secteur de la presse..
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