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commentaire littéraire Renée Vivien

Publié le 20/04/2022

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« Français Commentaire littéraire Au XIXe siècle, nombreuses sont les œuvres se rapportant au mouvement parnassien, ayant pour devise ou slogan : « l'art pour l'art ».

C'est le cas des œuvres de Renée Vivien, poétesse anglaise mais de langue française, notamment dans son poème J'aime la boue humide...

paru dans le recueil Evocations, publié en 1903.

Dans celui-ci Renée Vivien va donc évoquer son amour pour la boue.

Il convient alors de se demander comment l'auteure met en lumière une chose qui n'a pas pour habitude de l'être.

Nous analyserons en premier lieu ce que représente la boue selon Renée Vivien. En second lieu nous étudierons la peine, la souffrance présentée tout au long du poème. Tout d'abord, la boue représente beaucoup pour la poétesse, elle représente à la fois un miroir dans lequel se reflète bon nombre de choses, elle représente également « l'Avenir des moissons » (vers 12) et il s'agit aussi d'un personnage à part entière.

En effet, selon Renée Vivien, la boue est un miroir dans lequel on peut y observer le reflet des étoiles la nuit : « …où se reflète le merveilleux frisson des astres » (vers 1-2), « le merveilleux frisson des astres » est une périphrase pour parler du scintillement des étoiles et le verbe « refléter » rappelle le miroir.

Au vers 3, la boue est mise en analogie de façon très claire à un miroir grâce à une comparaison : « Revient se comtempler ainsi qu'en un miroir », « ainsi que » étant l'outil de comparaison.

De plus dans cette citation, nous comprenons avec le verbe « revenir » qu'il s'agit d'une habitude pour les étoiles de se « comtempler » dans la boue.

Pourtant, au vers suivant, il est dit : « qui découvre à demi son image incomplète ».

Le verbe « découvrir » donne l'impression que c'est en fait la première fois que les étoiles se voient dans la boue.

Nous remarquons donc une forme d'opposition, à cause des verbes « revenir » et « découvrir ».

La boue est aussi le miroir de la ville : «...

où la Ville inquiète détache ses lueurs, blondes sur un fond noir » (vers 5-6).

Il est possible d'observer les lumières de la ville le soir, dans la boue, nous le comprenons avec la périphrase : « détache des lueurs » pour parler du fait que la ville s'éclaire, sûrement par les lampadaires ou la lumière des maisons de celle-ci.

L'adjectif « blondes » fait rappel à la couleur jaunâtre de la lumière.

De surcroît, « sur un fond noir » fait référence au ciel de la nuit.

La boue est le miroir de la lumière : celle des étoiles et celle de la ville. Puis, la boue est aussi, pour l'auteure, « l'Avenir des moissons ».

Au vers 12, la boue et cet avenir sont fortement mis en analogie : « Mais elle est l'Avenir des moissons », la conjonction de coordination « mais » indique que la boue n'est pas simplement un miroir, elle est autre chose.

La majuscule au mot « Avenir » souligne sa grande importance.

Cette citation est une métaphore qui ne se contente pas de comparer la boue au futur de l'agriculture mais elle affirme qu'elle l'est.

Soit, la boue va révolutionner la moisson.

Renée Vivien dit que grâce à la pluie, la boue va devenir une terre arable où il y pousse des fleurs : « et les pleurs du printemps en feraient une terre profonde, d'où jaillirait la grâce irréelle des fleurs » (vers 12-14).

Le passage : « les pleurs du printemps » peut s'apparenter à une périphrase afin de parler de la pluie durant le printemps.

Il s'agit peut-être d'une référence au giboulées (averses se produisant lors du passage de l'hiver au printemps, souvent en mars ou avril).

En opposition à « inféconde » (vers 11), « profonde » montre donc que la boue est destinée à devenir une terre riche.

Le vers 14 : « D'où jaillirait la grâce irréelle des fleurs » marque une idée de soudain, de rapidité avec le verbe « jaillir » qui est un verbe fort.

Quant à « la grâce irréelle des fleurs », nous pouvons y voir une sorte d'hyperbole avec l'adjectif « irréelle ».

Les fleurs sont tellement belles que cela ne paraît pas vrai, cela se rapporte au miracle.

La pluie produit des miracles, elle transforme la boue en terre où il y pousse des fleurs et c'est pour cela qu'elle est « l'Avenir des moissons ». De plus, Renée Vivien nous présente la boue comme un personnage à part entière, un personnage vivant, qui ressent des choses.

Au vers 1, la boue ressent de la tristesse : « la boue humide et triste », il s'agit donc d'une personnification de cette dernière.

La boue est un personnage qui subit beaucoup, c'est une chose démontrée dans la troisième strophe du poème.

Il est dit que la boue se fait piétiner par une « foule » : « Elle endure la foule » (vers 9), le verbe « endurer » a pour sujet la. »

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