Commentaire littéraire "Chêne et chien"
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
Commentaire littéraire :
« Chêne et chien » Raymond Queneau 1937
Note : Observations :
Raymond Queneau, romancier, poète, dramaturge et mathématicien est né au Havre en 1903
dans un milieu modeste.
Il fait ses études à Paris et va ensuite se rapprocher du mouvement
surréaliste.
Queneau établie sa propre vision sur les principes surréalistes et à partir de 1933,
avec la publication de son premier roman « Chiendent », il va commencer à évoquer ses
propres idées à travers ses œuvres.
Il meurt en 1976.
Ecriture « ni purement fictive comme un roman, ni réaliste comme une autobiographie » le «
roman familial en vers » Chêne et chien a été écrit en 1936 et publié en 1937
Dans ce poème, Queneau nous présente le commencement de sa vie au Havre, de sa naissance
à l’âge de ses deux ans.
C’est pourquoi nous nous demanderons : Comment, à travers le récit
de son enfance, Queneau parodie et s’éloigne du genre autobiographique ? Nous analyserons
dans un premier temps Le tableau de son enfance pour ensuite nous pencher sur la dualité de
l’autobiographie.
Queneau écrit ici un poème sur l’enfant qu’il était.
Cela peut paraitre surprenant pour un
poème sur l’enfance, mais sa naissance est présentée comme l’état civil : « Je naquis au Havre
un vingt et un février en mil neuf cent et trois », il semble remplir l’acte de naissance.
Ses
parents sont désigné par leur métier « Ma mère était mercière et mon père mercier ».
On
remarque l’absence d’affectivité dans cette présentation très terre a terre qui ne communique
pas la joie que devrait éprouver les parents.
En effet, l’expression « ils trépignaient de joie »
ressemble plus à l’expression immature et enfantine d’un caprice pour un objet reçu, qu’à
l’amour de parents pour leur enfant venant de naitre.
L’enfant est directement envoyé chez
une nourrice.
On voit d’ailleurs dans la construction du poème un déséquilibre, on compte
huit vers désignant la nourrice (v.5à12) contre seulement deux (v.3et4) pour les parents
Chez la nourrice, l’affection n’est toujours pas présente.
Ici Queneau se désigne comme un
enfant à nourrir, le sein de la nourrice « outre de lait » n’a rien d’affectif et donne plutôt une
impression de « gavage ».
Le seul rôle de la nourrice est de prêter son sein « sorte de poire ».
L’éloignement des parents pendant cette période peut être considéré comme un sevrage, une
séparation qui peux paraitre cruelle, prématurée et qui n’est compensée par aucune sorte
d’affection.
De retour dans la famille, la vie se déroule comme un film muet, une sorte de silence
familial : La mère est isolé dans sa musique « au bruit de ses morceaux » le terme « bruit »
nous renvoi une certaine médiocrité, il n’y a rien de mélodique.
Chaque personnage est séparé
des autres et il n’y a pas de place pour l’enfant.
Les parents ne sont plus vus que des
commerçants, des employés.
On relève des verbes d’action : « grimpaient » ;.
»
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