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Commentaire La Princesse De Clèves, Scène du Pavillon

Publié le 15/05/2020

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« Nous avons ici à faire à un extrait de La Princesse de Clèves, considéré comme le premier roman d’analyse, il fut écrit au XVIIèmesiècle et plus précisément en 1678 par Madame de La Fayette.

L’auteur peint ici le tableau d’une scène d’intimité non partagé entreMadame de Clèves et Monsieur de Nemours.

En effet, Madame de Clèves qui s’est retiré dans un de ses pavillons de Coulommiers estobservé à son insu par Monsieur de Nemours en pleine nuit.

Il s’émisse ainsi dans sa propre intimité, une scène à caractèreromanesque vécu à travers le regard du duc de Nemours.

Nous verrons donc : Comment dans ce passage Madame de La Fayettetransforme cette scène d’espionnage nocturne en une scène d’aveux partagés ? Tout d’abord, nous étudierons le jeu des regards entrele duc et la princesse et la princesse et le duc de façon indirect.

Nous verons ensuite en quoi cette scène relève du romantisme, voir del’érotisme.

Et enfin, nous ferons un rapprochement avec une des scènes décisives du roman, autrement dit la scène du bal. Dans ce passage, le lecteur est projeté dans une scène de voyeurisme, où le Duc de Nemours est en train d’espionner la princesse deClèves, la femme dont il est passionnément tomber amoureux.

Il pénétre dans le pavillon de la princesse illégalement : « il y en avaitencore derrière pour empêcher qu’on ne put entrer » (ligne 2 à 3).

En effet, les différentes étapes de l’action se font à travers le regarddu Duc, comme ci le regard était ici obsessionnel : « pour voir ce que faisait Madame de Clèves » (ligne 12), « il la vit » (ligne 13), « luidonna cette vue » (ligne 14).

Ainsi l’apparition des dérivés du verbe « voir » sont nombreux, comme on pu le montrer les exemples ci-dessus ce qui produit un rythme soutenue dans le récit.

Le regard est le seul lien qui le lie dans ce passage le Duc à sa bien aimée.Aussi, on ressent une certaine oppression et le fait qu’il ne veuille rater aucun moment de la scène exceptionnel qui s’offre à lui, queson regard est porté exclusivement sur la princesse, comme si elle absorbait complètement son regard et son cœur par la mêmeoccasion.

Le regard qu’il porte sur la princesse paraît sacrée : « A travers le regard du Duc, Madame de Clèves apparaît commequelqu’un « d’évident », comme si il savait où elle était à chaque seconde : « sitôt qu’il fut dans ce jardin, il n’eut pas de mal à démêleroù était Madame de Clèves » (ligne 6).

Chacune de ses actions apparaissent à travers le regard du duc, du fait de sa surveillance.Comme si elle vivait en lui.

On voit à travers son regard une envie d’emmener la princesse, de la prendre dans ses bras mais lesbienséances et la vertu l’en empêche.On voit explicitement le regard et l’admiration que porte le duc sur la princesse : « il la vit d’une si admirable beauté » (ligne 13) maisla princesse porte aussi un regard sur le duc, une regard indirect certes mais un regard passionnel : « une attention et une rêverie queseule la passion peut donner » (ligne 31 à 32).

Elle porte de l’admiration envers ce duc aussi par le fait de choisir les couleurs dans lacorbeille de ruban, avec lesquels il a combattu : « c’était des mêmes couleurs qu’ils avaient portés au tournois » (ligne 19 à 20), parconséquent qu’elle l’avait attentivement regarder pendant le tournois.

On imagine le regard admiratif de la princesse en choisissant cesrubans, un regard plein de passion, un sourire perçant au coin de ses lèvres.

De plus, après avoir choisi les rubans de la couleur de sonprince, elle les noue à une canne des Indes lui appartenant avec grands soins : « une grâce et une douceur que répandaient sur sonvisage les sentiments qu’elle avait dans le cœur » (ligne 26 à 27).

Enfin, en s’inclinant devant le portrait du Duc de Nemours, on sentune certaine inclinaison pour sa personne, une passion mais aussi de l’admiration.

« Elle s’assit et se mis à regarder ce portrait avecune attention et une rêverie » (ligne 30 à 31), ici Madame de La Fayette emploie le verbe « regarder », plus fort que le verbe « voir »répéter à plusieurs reprises en début de passage, ce qui produit un effet d’attardement de Madame de Clèves sur le portrait, peut-êtreen comparaison implicite à leur amour, qu’elle peut seulement « regarder » longuement, mais qui paraît impossible, en associationaussi donc ici avec le terme « rêverie », la rêverie de leur passion partagée et étalée au grand jour, à toute la Cour. D’une part, le cabinet de Madame de Clèves pour le Duc de Nemours paraît difficile à atteindre.

En effet, au début du passage, c’est lechamp lexical de la difficulté que l’on voit apparaître : « Les palissades étaient fort hautes » (ligne 1 à 2), l’adjectif fort accentued’avantage le qualificatif « hautes », de plus « il y en avait encore derrière » (ligne 2) renforce le fait que l’épreuve est rude pour leduc du à l’apparition de l’adjectif « difficile ».

Cependant, l’utilisation de ce champ lexical met en fait en valeur le duc puisque bien quele passage pour atteindre le pavillon soit rude, le duc brave cette épreuve facilement : « Monsieur de Nemours en vint à boutnéanmoins » (ligne 4 à 5).

Il suscite une certaine admiration de la part du lecteur, toujours dans l’optique de l’élever au dessus de touthomme.

Le fait qu’il atteigne son but montre également qu’il est entièrement dévoué à Madame de Clèves, qu’il ferait beaucoup dechoses pour elle.Après que le duc ait passé l’obstacle qui le séparait de la princesse, il arrive enfin à son but et la découvre alors dans sa propreintimité, se croyant tout à fait seule, la princesse apparaît en tenue décontractée : « Elle n’avait rien, sur sa tête et sur sa gorge, queses cheveux confusément rattachés ».

Madame de La Fayette met en avant ici l’aspect négligé de la princesse, elle montre que dansson intimité, à l’abri de tous regards de la cour, elle se laisse aller et les bienséances s’estompent.

Aussi « il fait chaud » et la scène sepasse sur un lit de repos ce qui pousse encore plus la scène vers l’aspect sensuel voir érotique.

Enfin, l’apparition des rubans, de lacanne et enfin du tableau, en substitution de l’amant, autrement dit de Monsieur de Nemours qualifie bien son attitude de passion vis-à-vis du Duc.

Elle manie la canne et les rubans avec « grâce et douceur » (ligne 26).Pour ma part dans cette scène d’espionnage nous trouvons beaucoup de points communs avec la scène du bal (page 98 à 99 del’édition GF Flammarion).

Cette scène représentait alors leur première rencontre, une première approche, comme un coup de foudrepar le regard.

Ici, on peut voir cette scène comme une première rencontre privée, une scène d’amour, seulement par le regard.

Eneffet, comme pour la scène du bal, tout se fait par le regard dans cette deuxième scène.

Cependant, c’est ici d’avantage le regard duDuc qui prime, puisque la princesse regarde elle aussi le Duc mais indirectement, en contemplant son portrait.

Il y a aussi l’imaged’obstacle qui apparaît dans la première comme dans la deuxième scène, dans la scène du bal, l’obstacle des chaises, et dans ladeuxième scène, les palissades.

L’obstacle paraît plus difficile à franchir dans la deuxième scène du fait que la vue qui s’offre au ducest beaucoup plus intimiste, plus importante et donc moins facile d’accès. En conclusion, cette scène d’espionnage à l’insu de la Princesse de Clèves apparaît en fait comme une scène d’aveux partagés puisqu’àtravers des objets, comme les rubans et la canne des Indes, la Princesse avoue au Duc sa folle passion pour lui.

Bien sur, la référenceà ces objets et le fait de ne pas avouer directement sa passion fait encore et toujours appel aux bienséances.

Cette scène apparaîtégalement tragique, du fait de leur amour impossible, de cette distance qui les séparera toujours par la présence de Monsieur deClèves et de la vertu.. »

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