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Commentaire composé : La scène à Coulommiers (La Princesse de Clèves)

Publié le 17/05/2020

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« Commentaire composé : La scène à Coulommiers (La Princesse de Clèves) Ma note : 15 / 20 La Princesse de Clèves est un mythe littéraire car il a suscité de nombreux débats et a eu une énorme succès, pas seulement dans l'univers mondain.

C'est l'un despremiers roman d'analyse psychique.

Il est publié en 1678, en premier lieu, anonymement par Madame de La Fayette, car être une femme auteur est mal perçu auXVIIe, comme l'écriture est une sorte frivolité.

L'histoire se déroule à la Cour du roi Henri II au XVIe siècle, mais cette Cour n'est en réalité que le reflet de la Courdu roi Louis XIV c'est pour cela que ce roman est considéré comme un roman historique.

Inscrite dans le courant classique, cette œuvre présente la Préciosité et laMagnificence de l'époque.

Elle se découpe en quatre parties.La scène des rubans est extraite de la quatrième partie.

Cette scène se passe entre la maison et le jardin de la maison de Coulommiers, à la tombée de la nuit.

Aprèsavoir avoué ses sentiments à son mari, la Princesse se retire une nouvelle fois dans sa résidence de campagne à Coulommiers.

Le Prince demande à un espion, ungentilhomme, de suivre le duc de Nemours pour savoir s'il va retrouver sa femme.Ce qui nous amène à nous demander dans quelle mesure peut-on parler d'amour implicite et secret entre le duc de Nemours et la Princesse de Clèves dans cette scène? Avec dans un premier temps, la scène romanesque pour ensuite évoquer le jeu de regard qui s'opère tout au long de la scène. Nous étudierons alors, en premier lieu, la scène typiquement romanesque qu'est la scène des rubans.

On y retrouve l'aspect chevaleresque, le dilemme que subitNemours, entre sa passion et sa raison ainsi que les faveurs du cadre spatio-temporel propice à une scène extraordinaire. Tout d'abord, le roman chevaleresque est très présent dans cette scène, notamment de la ligne 1 à 14.

Le duc de Nemours symbolise le héros brave et courageux quifranchit une série d'épreuves, qualifiées d' « assez difficiles » (l.9) mais il « en vain à bout néanmoins » (l.10).

Cette notion d'obstacle est intensifiée grâce à desadverbes, tel que « fort » (l.8) et l'accumulation des palissades, « et il y en avait encore derrière » (l.8), qui rend le passage d'autant plus difficile.

Dans les contes, lesprincesses sont cachées dans une forêt entourée d'obstacle pour que personne ne puisse rentrer.

Ici le domaine est clos, comme une prison, ce qui démontre de l'envieforte de Nemours de voir la Princesse qui franchit les obstacles brillamment et aussi l'emploi de deux « sitôt » successifs (l.5 et 10) qui démontre l'envie pressante deNemours.

Mais le fait que la Princesse soit enfermée peut aussi être perçu comme une métaphore de l'emprisonnement de la Princesse dans ses sentiments.

Encore, àla ligne 18, nous voyons le terme « tournois » apparaître, une nouvelle référence au chevalerie.

La Princesse est le but ultime de Nemours, une sorte de Graal quiprovoque un trouble intense à l'intérieur du duc.Ensuite, de la ligne 25 à 41, nous assistons à une remise en question du duc de Nemours.

Il contemple la Princesse qui, inconsciemment, lui démontre son amour maisle duc ne sait que faire, il se pose des questions pour la suite des événements.

La passion se manifeste avec des hyperboles et des tournures négatives qui évoquent lapuissance de cette passion impossible, « On ne peut exprimer ce que sentit M.

de Nemours dans ce moment » (l.25), « Quand il voulut l'exécuter, quel trouble n'eut-ilpoint ! » (l.33).

Mais malgré cette passion dévoreuse, Nemours semble la contrôler.

Après le champ lexical de l'amour et de la passion succèdent un vocabulaire deréflexion : « il pensa » (l.30); « il crut » (l.31); « il trouva », « penser » (l.36); « il vit tout ce qu'il n'avait pas envisagé », « il lui parut » (l.37) et « il pensa » (l.39).

Il eupeur de la déranger, de la blesser ou contrarier : « Quelle crainte de lui déplaire ! » et « Quelle peur de faire changer ce visage où il y avait tant de douceur et de levoir devenir plein de sévérité et de colère » (l.

33 à 35).

Ces phrases exclamatives démontrent du trouble qui sévit en Nemours.

Cette accumulation de phrasesmontrent l'agitation mentale de Nemours qui est sur le point de renoncer « il fut prêt plusieurs fois à prendre la résolution de s'en retourner sans se faire voir » (l.41).Enfin, l'instant est opportun à des actes exceptionnels.

Nemours s'arrêta pour « y attendre la nuit » (l.3) ce qui favorise l'aspect anonymat de Nemours et de la scène.La Princesse est « seule » (l.14) ce qui est rare car Nemours et la Princesse ne se sont jamais retrouvés seuls ensemble.

Nemours voit la Princesse « d'une si admirablebeauté » (l.14) c'est-à-dire qu'il la voit encore plus belle que d'habitude pourtant elle est naturelle, à l'état pur « ses cheveux confusément rattachés » (l.16); « elle étaitsur un lit de repos » (l.16).

Nemours n'a jamais vu la Princesse aussi dévêtue « il faisait chaud, et elle n'avait rien, sur sa tête et sur sa gorge » (l.15) ce qui montrepour la première fois du roman un attirance physique entre les deux êtres.

Aussi, cette scène a un caractère exceptionnel car plusieurs hyperboles sont utiliséescomme aux lignes 27 et 28 : « ce qui n'a jamais été gouté ni imaginé par nul autre amant ».

De plus, Nemours est dans l'obscurité puis, subitement, il voit « beaucoupde lumières » (l.11), avec l'adverbe « beaucoup » qui montre une amplification, et la Princesse émerge pareillement à une apparition divine.

Le contraste entre la nuitde dehors et la lumière du cabinet dévoile la vérité sur les sentiments des deux personnages puisque la Princesse ne se cache pas « toutes les fenêtres étaientouvertes » (l.11). Dans un second temps, nous aborderons le jeu du regarde qui s'exécute aveuglèment entre les deux personnages.

Nous remarquons alors une sorte de voyeurisme dela part de Nemours, des aveux de la Princesse et un érotisme dissimulé. Tout d'abord, nous assistons à du voyeurisme de la part de Nemours, le champ lexical de la vue est très présent tout au long de la scène.

Les verbes « voir » et« regarder » apparaissent environ une vingtaine de fois dans l'ensemble de l'extrait.

Ensuite, Nemours viole l'intimité de la Princesse « venir surprendre, au milieu dela nuit » (l.38) ce qui le conduit à la frénésie des sens « à peine fut-il maître du transport que lui donna cette vue » (l.

14/15), exagération des sentiments qui traduitl'élan passionnel de Nemours et par le regard il est presque en transe.

Le thème de la vue donne la sensation à Nemours de posséder l'image de la Princesse.

Aussi, enobservant la Princesse, Nemours et lui même observé ce qui donne un aspect tragique-comique à la scène.

Tragique car par les propos rapporté par le gentilhommeau Prince, ce dernier décède, et comique car Nemours se retrouve dans la même situation que la Princesse à son insu.Ensuite, la Princesse se retrouve l'objet du regard de Nemours sans le savoir, et grâce à cela elle va avouer à Nemours ses sentiments.

Les termes « attention » et« rêverie » (l.24) sont idoines au langage amoureux qui qualifient la physionomie de la Princesse.

Nemours remarque que la Princesse prend les rubans des « mêmescouleurs qu'il avait portées au tournoi » (l.18).

C'est un premier aveu de la part de la Princesse.

Puis Nemours la surprend « regarder » son portrait « avec uneattention et une rêverie que la passion seule peut donner » (l.24), construction identique aux lignes 21 et 22 : « avec une grâce et une douceur que rependaient sur sonvisage les sentiments qu'elle avait dans le cœur » : deux compléments circonstanciels de manière et deux propositions relatives ce qui montre un parallélisme entre lesressentis de la Princesse et ce qu'elle laisse transparaître.Enfin, cette scène a des aspects érotiques vu comme un aveu sous-entendu de la part de la Princesse.

Les rubans symbolisent la femme, et la canne le phallus del'homme.

Madame de Clèves choisi les couleurs du duc de Nemours ainsi que sa canne (l.18/19) ce qui laisse prétendre que la Princesse choisi Nemours pours'imaginer l'acte sexuel.

Elle se représente le corps de Nemours « fort extraordinaire » (l.19).

Aussi, la Princesse est sujette à avoir une relation : « il faisait chaud, etelle n'avait rien » (l.15); « elle était sur un lit de repos » (l.16).

« Ellefaisait des nœuds » (l.18), cet acte est une métaphore de la relation sexuelle entre Nemours et le Princesse qui n'aura jamais lieu.

La vue déchaîne les émotions despersonnages qui se laissent à une sorte d'exaltation amoureuse dans l'observation de Nemours et la Princesse. Pour conclure, nous pouvons dire que cette scène est une histoire sans paroles.

Elle démontre des aveux successifs de la Princesse qui dévoilent son intimité devantNemours, et qui nous montre son amour fou et passionnel.

Cette scène est une scène érotique sous-entendue qui va à l'encontre de l'éducation portée à la Princessepar sa mère.

Ce qui peut nous amener à nous demander comment Madame de La Fayette avait introduit cet aspect ? Et comment cette vision avait été perçue à lapublication du roman ?. »

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