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Commentaire au bonheur des dames

Publié le 19/02/2024

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« Commentaire de texte sur l’extrait d’”Au Bonheur des Dames”, 1883, Emile Zola Au cœur du XIXe siècle, une ère de transformations marquée par l'émergence du capitalisme industriel, Émile Zola se distingue en tant que grand représentant du naturalisme littéraire.

Son œuvre phare, "Au Bonheur des Dames” s'inscrit dans la série des Rougon-Macquart ; une fresque romanesque captivante explorant divers aspects de la société française.

Publié en 1883, cet ouvrage plonge dans les mécanismes du commerce des grands magasins ; offrant un regard perçant sur les vices et vertus d'une époque en évolution.

Comment Zola nous présente-t-il à travers l’expérience de Denise au Bonheur des Dames, la réalité du monde du commerce ? Tout d’abord, nous examinerons les relations humaines dans le monde du travail, puis nous mettrons en lumière des personnages marginaux et victimes de la société.

Enfin, nous plongerons dans l'analyse des débuts du capitalisme. D’une part, l'extrait met en lumière une compétition féroce entre les employées du Bonheur des Dames. La répétition du mot "tour" suggère une rotation préétablie, mais la réalité dévoile une bataille pour chaque opportunité de vente.

La réaction de madame Aurélie, imposant son autorité sans égard à l'équité, témoigne de la brutalité de cette compétition.” Il n’y a pas de tour, je suis la seule maîtresse ici… Attendez de savoir, pour servir les clientes connues.” Le dialogue entre Clara et Denise expose les rivalités internes, crée de l’ironie ; dépeignant un environnement de travail imprégné d'hypocrisie et de faux-semblants.

Les procédés de contraste entre les réactions de Denise et Clara mettent en évidence les divergences de personnalité et les tensions entre les employés du magasin, ajoutant une dimension humaine et conflictuelle à la scène.

La révolte de Denise face à l'injustice, exprimée par un simple "Pardon, c’est mon tour," met en lumière son intégrité et son sens de la justice.

En contraste, la réaction précipitée de Clara, motivée par l'appât du gain, souligne son opportunisme et son indifférence envers les règles équitables du travail. Au-delà de la compétition ouverte, l’extrait suggère que les relations humaines dans le monde du travail reposent souvent sur des apparences trompeuses.

Les employées du Bonheur des Dames, tout en prétendant être unies, cachent en réalité leurs ambitions individuelles.

L'utilisation du registre de l’apparence tels que "gracieusement" et "s'étant avancée" pour décrire l'interaction de madame Aurélie avec la cliente souligne l'importance des apparences dans le commerce.

Cela crée une atmosphère d'élégance et de civilité, renforçant l'idée d'une façade soignée dans les interactions. Cette hypocrisie apparente dans les relations professionnelles soulève des questions sur la véritable nature des liens entre les employées du grand magasin.

Le registre visuel tel que des “glaces sans tain” et la mention de la rue contribuent à l'atmosphère du magasin, soulignant l'importance de l'apparence et du commerce. L'extrait met en lumière des jeux de pouvoir complexes au sein du grand magasin, une dynamique où Madame Aurélie, par l'utilisation de procédés narratifs à la 3e personne du singulier, établit une hiérarchie rigide en déclarant avec l’antiphrase : "Il n’y a pas de tour, je suis la seule maîtresse ici… Attendez de savoir, pour servir les clientes connues." Cette déclaration autoritaire, accompagnée d'un "regard sévère", souligne son exercice du pouvoir, ignorant ainsi les prétentions d'égalité au sein de l'équipe.

Le procédé du point de vue interne, exprimé par la murmurante déclaration de Madame Aurélie, offre une incursion dans ses pensées dominantes, renforçant le contraste entre son autorité et le statut inférieur auquel est reléguée la jeune Denise.

La hiérarchie sociale est ainsi clairement établie, dévoilant les tensions sous-jacentes et créant une atmosphère de complexité relationnelle au sein du Bonheur des Dames. D’autre part, Zola a placé Denise en tant qu’héroïne mais celle-ci est victime de son statut comme on peut le voir dans l’extrait.

Denise, en tant que nouvelle venue, incarne l'innocence et la fraîcheur au sein du Bonheur des Dames.

Pourtant, cette aura positive devient ironiquement un fardeau lorsqu'elle se trouve marginalisée au cours de la scène.

Le procédé de mise en avant de son caractère revendicatif lorsqu'elle réclame son tour de vente offre une vision contrastée de son héroïsme.

Le registre pathétique se manifeste à travers les émotions de Denise lorsque madame Aurélie l'écarte pour permettre à Clara de servir la cliente. Les larmes qui montent aux yeux de Denise créent une atmosphère émotionnelle, suscitant potentiellement la sympathie du lecteur envers le personnage.

Les procédés narratifs, tels que les "larmes qui montent aux yeux," soulignent la vulnérabilité de cette héroïne, jetant ainsi un éclairage poignant sur sa condition marginale.

Dans ce passage, le registre dramatique est habilement exploité par l’auteur.

Le moment où Denise se retrouve écartée, avec des larmes aux yeux, crée une tension dramatique. Cela ajoute du dynamisme à la scène et intensifie les.... »

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