Clipperton, territoire français

« Valentin ESTEVES & Ilian EL GHADOUANI Terminale 6B DM : « Clipperton : la France dans la course aux métaux en haute mer » De nos jours, les ressources minérales sur la terre ferme deviennent de plus en plus rares.

Dans un contexte international de hausse de la demande en métaux, l’une des solutions trouvées est l’exploitation de nodules polymétalliques, petites accumulations rocheuses très riches en minerais, tapissant les fonds marins de certains océans à l’instar du Pacifique, dans la zone de fracture Clarion- Clipperton.

L’exploration, puis l’exploitation de ces fonds marins constituent ainsi un enjeu économique majeur pour la France puisque ces ressources représentent « une manne financière » inestimable, en l’occurrence « de plusieurs milliards de dollars » dans la zone Clarion-Clipperton.

Pour pouvoir explorer cet endroit, « l’AIFM, [l’Autorité Internationale des Fonds Marins], a accordé 16 permis » (jusqu’à septembre 2019) dont quelques-uns à la France, ce qui a déclenché une véritable course aux métaux en haute mer entre les pays qui ont les moyens de se rendre à 4000-5000 mètres de profondeur.

La France bénéficie ainsi dans le Pacifique Nord de l’un des plus grands réservoirs de cuivre, de nickel et de cobalt du monde (de l’ordre de centaines de millions de tonnes), ce qui accroît sa richesse et par extension, son économie.

Par ailleurs, la production de produits technologiques comme les smartphones ainsi que l’industrie française utilisent très significativement ces ressources, ce qui constitue un enjeu technologique et économique majeur en cette ère de l’innovation. Les nodules polymétalliques, ingrédients de nombreuses technologies, sont un véritable atout pour la France mais également pour le reste du monde.

De ce fait, l’enjeu est également géostratégique pour la France puisque cette course est l’occasion, pour des pays peu développés dans le domaine sous- marin, d’émerger et de « sortir la tête de l’eau » afin de concurrencer les puissances sous-marines comme les États-Unis et la France (respectivement première et deuxième ZEE du monde) dans un contexte de mondialisation et de progrès.

La course s’effectue en effet sur le plan technique et technologique car « les industriels imaginent des machines capables de travailler à ces profondeurs » tout en respectant la biodiversité car des « zones d’intérêt environnemental protégées » ont été délimitées et la phase d’observation a été prévue avant celle d’exploitation afin de « réfléchir et réguler avant d’exploiter à tort et à travers », ce qui constitue un enjeu environnemental mondial.

Dès lors, l’enjeu géostratégique de la France de s’approprier ces nodules est marqué par la juxtaposition des ZEE engendrant des conflits d’usage.

C’est le cas des territoires adjacents à la ZEE française de Clarion-Clipperton notamment le Mexique par sa très grande proximité géographique ou encore les États-Unis présents tout autour des fractures. Pour conclure, les abysses marines regorgent de ressources métalliques convoitées par le monde entier.

La France a pour atout une île dans le Pacifique Nord, Clipperton, qui contribue à étendre la ZEE française sur les océans et ainsi accéder à de nombreux nodules polymétalliques.

Les capacités technologiques françaises dépendantes de ces ressources, un enjeu économique se présente alors à la France.

Cependant, nombre de pays s’engagent dans cette course pour s’approvisionner un véritable trésor qui permet notamment de fabriquer nos piles ou nos câbles électriques.

La France fait alors face à un enjeu géostratégique notamment face aux États-Unis dont la ZEE est la plus large du monde, mais également face à de nouvelles nations qui émergent en quête d’essor technologique comme l’Inde.. »