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Chine: 2004-2005 - La nouvelle équipe dirigeante en phase de consolidation

Publié le 13/09/2020

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« file:///F/Lycée/angui/450395.txt[13/09/2020 01:05:08] Chine 2004-2005 La nouvelle équipe dirigeante en phase de consolidation La transmission du pouvoir de la troisième à la quatrième gé nération au sommet de la direction chinoise entamée lors du XVIe congrès du Parti communiste chinois (PCC) e n 2002 s’est achevée fin 2004-début 2005.

À la tête du Parti depuis novembre 2002 et de l’État c hinois depuis mars 2003, Hu Jintao a succédé à Jiang Zemin au faîte de la hiérarchie militaire après la d émission de ce dernier de la présidence de la Commission militaire centrale du Parti en septembre 2004 et de l’É tat en mars 2005.

Il détenait désormais entre ses mains l’ensemble des fonctions officielles suprêmes.

La phase de direction bicéphale marquée par les tensions internes entre les équipes de Jiang Zemin et de Hu Jintao a fait place à une consolidation du pouvoir de ce dernier, la transition s’accompagnant de l’ancrage du style de gouvernement du tandem que le président chin ois forme avec son Premier ministre, Wen Jiabao.

« Proche du peuple », ce style veut contraster avec l’ accent élitiste du modèle de développement socioéconomique promu par Jiang.

L’accéléra tion des renouvellements de personnels à la tête des provinces et des administrations centrales à compter de s eptembre 2004 a consolidé l’assise politique des partisans de cette ligne sans mettre fin à l’influen ce de Jiang qui était secrétaire général du Parti depuis 1989.

Le IVe plénum du Comité central du PCC de septembre 2004 a engagé de timides réformes politiques (expériences locales d’élection directe des chefs de canton ; mesures visant à promouvoir une certaine démocratisation du fonctionnement interne du Parti).

Hu Jintao a né anmoins indiqué qu’une évolution vers le modèle de démocratie à l’occidentale serait une impa sse pour la Chine.

Par ailleurs, le quasi- silence des autorités lors du décès à l’âge de 85 ans de l’ancien secrétaire général du parti, Zhao Ziyang (17 janvier 2005), maintenu en résidence surveillée depuis qu’ il était tombé en disgrâce pour avoir sympathisé avec les manifestants de la place Tian An Men en 1989, a r eflété le consensus de la classe dirigeante pour prévenir toute déstabilisation du régime.

La no mination d’un gouverneur de la province du Tibet proche du président chinois (décembre 2004) et la dé mission forcée du chef de l’exécutif de Hong Kong, Tung Chee-hwa (12 mars 2005), ont marqué autant la repri se en main de ces dossiers sensibles par Hu Jintao que la poursuite de la double stratégie des a utorités chinoises : promotion de la croissance économique, immobilisme politique.

Un malaise social plus visible L’introduction dans la Constitution de la notion de « droits de l’ homme » en mars 2004 s’est inscrite dans le mouvement de progression des libertés dans le domaine privé et d’ouverture croissante de la société chinoise sur l’extérieur (médias, Internet, développement d u tourisme et du nombre d’étudiants chinois à l’étranger etc.).

Peu de progrès ont cependant été enreg istrés dans le domaine des droits civils et politiques et l’année 2004 a vu un resserrement des contrôles s ur les activités des personnes ou des groupes susceptibles de défier le pouvoir en place : intellectuels, m édias, militants pour un syndicalisme indépendant, soutiens de causes jugées « séparatistes » a u Tibet et au Xinjiang, etc.

Le raidissement des autorités vis-à-vis de toute velléité de dissidence, sensibl e dès le lendemain du XVIe congrès, a reflété à la fois une certaine émergence de la société civile et la monté e des tensions sociales dont le taux de chômage officiel, sous-évalué (4,1 %), donne mal la mesure.

L es émeutes rassemblant jusqu’à plusieurs dizaines de milliers de personnes sur un mode de plus en plus organisé se sont multipliées au sein de franges importantes de la population : les paysans (400 millions) en p roie à une taxation abusive et à la confiscation mal indemnisée de leurs terres ; les travailleurs migran ts (150 millions) démunis face aux cas non isolés de refus de versement de leur salaire ; les employés de s entreprises d’État licenciés en masse (4 millions par an) ; les jeunes diplômés de plus en plus confro ntés au chômage ; les habitants des vieux quartiers des centre-villes expulsés sans indemnisation suffisante.

L’année 2005 a été placée sous le signe de l’intensifi cation de la lutte contre la corruption.

Celle-ci, sur fond d’écarts de richesse grandissants (de un à six entre la p rovince la plus riche et la province la plus pauvre ; de un à trois entre villes et campagnes), cristallise le mé contentement populaire qui oppose encore bureaucratie locale « au service de ses propres intérêts » et autorités centrales « au service du. »

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