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Canada (1995-1996): Tourmente référendaire

Publié le 13/09/2020

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« file:///F/Lycée/angui/3/450596.txt[13/09/2020 02:24:51] A l'été 1996, le système politique canadien ne s'était pas e ncore remis des secousses sismiques provoquées par le résultat extrêmement serré du référe ndum sur la souveraineté du Québec tenu le 30 octobre 1995.

Le climat était à la nervosité, à l'amertume e t à l'incertitude de la communauté financière internationale.

Si, depuis le scrutin, bien des acteurs politiques ont c hangé, les problèmes structurels sont restés les mêmes.

En 1982, le Canada avait retiré au Parlement britannique le contrô le de la formule d'amendement de sa propre Constitution, tout en la bonifiant d'une Charte des droits et lib ertés.

Le Québec, seule province à majorité francophone, n'avait cependant pas signé la Loi constitut ion-nelle, considérant qu'elle portait atteinte à ses pouvoirs dans les secteurs essentiels de la langue et de l'éducation.

Forte de l'appui de neuf provinces sur dix, soutenue par la très grande majorité des r eprésentants québécois au Parlement fédéral, la réforme avait été confirmée dans sa lég alité par la Cour suprême en décembre 1982.

Dès lors, les négociations n'avaient pas cessé, dans le but, pour les Qué bécois, d'obtenir pour la province une place satisfaisante dans la symbolique et les institutions de la Fédérat ion.

L'année 1993 avait toutefois marqué un tournant, avec l'arrivée au pouvoir du Parti libéral dirigé par Jean Chrétien, lequel a nié l'existence même de tout problème constitutionnel, et avec la montée du Blo c québécois, avec à sa tête Lucien Bouchard, mouvement qui a obtenu le statut d'opposition officielle pour défendre la cause de la souveraineté du Québec.

Un résultat à clés multiples La question à laquelle les Québécois ont été appelés à répondre le 30 octobre 1995 était: "Acceptez-vous que le Québec devienne souverain, après avoir offert formellement au Canada un nouveau partenariat économique et politique, dans le cadre du projet de loi sur l'avenir du Québec et de l'entente du 12 juin?" S'y reflétaient les sensibilités des divers courants de la coaliti on souverainiste: le projet de loi, piloté par le Parti québécois du Premier ministre de la province, Jacques Par izeau, contenait une déclaration de souveraineté et en définissait les modalités; tandis que l'idé e d'un partenariat économique et politique approfondi avec le Canada, et les mécanismes de sa négociation, se retrouvait surtout dans l'entente du 12 juin, signée par J.

Parizeau, L.

Bouchard et Mario Dumont, leader de l'Action démocratique (nationaliste modérée).

La campagne référendaire s'est déroulée en trois temps: le c amp fédéraliste, dirigé par Daniel Johnson, chef du Parti libéral du Québec, et par le Premier ministre féd éral Jean Chrétien, a pris une confortable avance en septembre, dans un débat aux forts accents économiques.

Les souverainistes sont remontés en force au début d'octobre, lorsque J.

Parizeau a consenti à dé signer L.

Bouchard, figure charismatique, comme responsable des futures négociations avec le Canada.

Enfin, la dernière semaine a été frénétique, les instituts de sondages ne parvenant plus à départager les adver saires.

Invités par J.

Chrétien à rester à l'écart du débat, plus de 100 000 citoyens des autres provinces so nt venus manifester leurs craintes vis-à- vis d'un succès du "oui" à Montréal, le 27 octobre.

Trois jours plus tard, l'heure du verdict populaire sonnait: 49,4 % de "oui" et 50,6 % de "non", avec un taux de participati on de 93 %.

A première vue, on pouvait croire que le résultat n'avait rien cha ngé à la double impuissance du Québec dans le régime fédéral canadien: la province francophone ne par vient pas à sortir du système et ne réussit pas davantage à le transformer dans le sens de ses inté rêts (décentralisation des compétences et reconnaissance de l'identité distincte du Québec).

La consultatio n a toutefois servi de révélateur à un certain nombre de mutations.

Elle a d'abord provoqué des déplacements importants parmi les acte urs.

Amer et revanchard le soir de sa défaite, J.

Parizeau a annoncé dès le lendemain son intention d e se retirer de la vie politique.

L.

Bouchard lui a succédé, le 27 janvier 1996, à la présidence du Parti québécois et deux jours plus tard à la tête du gouvernement provincial.

Michel Gauthier a remplacé L.

Bouchard aux c ommandes du Bloc québécois à Ottawa.

Vertement critiqué pour avoir sous-estimé ses adversaires avant de multiplier les interventions de dernière minute dans une atmosphère de panique, le Premier ministr e fédéral, J.

Chrétien, s'est évertué tant bien que mal à corriger le tir.

Il a apporté du sang neuf à son équipe québécoise au sein du cabinet. »

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