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Camillo Benso de Cavour1810-1861 Cavour n'est pas riche d'italianité.

Publié le 23/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Camillo Benso de Cavour 1810-1861 Cavour n'est pas riche d'italianité. Ce document contient 2890 mots soit 6 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Culture générale. CAVOUR (CAMILLO BENSO, COMTE DE) Homme d’État italien né et mort à Turin (1810-1861). En 1847, avec le comte Balbo, il créa Il Risorgimento, journal modéré qui soutenait l’idée d’une Constitution. Député au parlement de Turin en 1849, il reçut le portefeuille du Commerce et de l’Agriculture (1850), puis celui des Finances (1851). Président du Conseil en 1852, il profita de la guerre de Crimée, à laquelle il prit part aux côtés des troupes franco-britanniques, pour présenter la question de l’unité italienne lors du congrès de Paris (1856). Au cours d’une entrevue secrète avec l’empereur des Français, il présenta un plan destiné à chasser l’Autriche de l’Italie. Plus tard, après la campagne que Napoléon III entreprit dans le Piémont (1859), les Autrichiens furent repoussés hors de la Lombardie. Mais le traité de Villafranca qui en résulta déçut Cavour qui démissionna peu après. Revenu au pouvoir en 1860, il céda Nice et la Savoie à la France et soutint Garibaldi dans son expédition des Mille. Il fut l’un des artisans de l’unité italienne.

« Camillo Benso de Cavour 1810-1861 “ Cavour n'est pas riche d'italianité.

Tout au contraire, par les sentiments, les instincts, les connaissances, il est quasiment étranger à l'Italie : anglais par les idées, français par le langage.

” Ce jugement de Gioberti souligne le paradoxe de la personnalité du père de l'Italie moderne qui, de sa vie, ne connut Rome, Venise, Naples et la Sicile et parla toujours l'italien avec force gallicismes.

La singularité du destin de Cavour réside dans l'application qu'il fit à la question nationale italienne, d'une éducation et d'une culture essentiellement européennes. Camillo Benso de Cavour naît, à Turin, le 10 août 1810.

Son père, le marquis Michel, homme d'affaires avisé, a adhéré au régime napoléonien et spéculé sur les biens nationaux. Chambellan du prince Camille Borghèse, beau-frère de l'Empereur, il le choisit pour parrain de son second fils, ce qui ne l'empêche pas, à la Restauration, de se mettre au service de la monarchie absolutiste rétablie, comme vicaire de police de la capitale piémontaise.

Par sa mère, Adèle de Sellon, Cavour a des attaches genevoises : son grand-oncle Jean-Jacques, disciple de Turgot et de Diderot, rêvant de la paix universelle ; ses cousins de la Rive, savants et magistrats de la République.

“ Une pincée de l'hérétique, un peu du banquier, une dose d'illuminisme et de libéralisme bourgeois, tel est, pour Cavour, le bilan genevois ” (F.

Valsecchi), composante fondamentale de sa formation politique.

“ L'atmosphère de raison ” de Genève se combine avec l'influence française, exercée par deux oncles, le comte d'Auzers et le duc de Clermont-Tonnerre, gentilshommes légitimistes qui ont épousé les s œ urs de Mme de Cavour et vivent dans la maison familiale.

Par sa grand-mère paternelle, enfin, Philippine de Sales, il appartient à la lignée du grand saint savoyard, mais cette ascendance pèsera beaucoup moins que le cousinage avec la haute aristocratie parisienne. Sa première éducation est toute française, par les lectures et la langue.

Entré à dix ans à l'Académie militaire, il manifeste une vive aversion pour l'ambiance étouffante du Piémont autocratique.

Page de Charles-Albert, il est chassé, pour sa précoce indépendance de jugement.

Officier du génie, mal noté, il quitte l'armée, au bout de quatre années, à vingt et un ans.

Cadet de famille, sans fortune personnelle, on lui confie l'administration des domaines familiaux et il se passionne pour l'agriculture.

La période de la “ seconde jeunesse ”, de 1831 à 1847, est celle de l'élaboration des idées politiques et économiques. C'est une phase d'activité intense et de romantisme, traversée d'orages sentimentaux et obsédée par le désir fiévreux de parvenir à l'indépendance matérielle.

Il la trouve, non sans aléas, dans les profits de son exploitation rizicole de Leri et dans des spéculations boursières et industrielles. Conscient de ses aptitudes, il lit les théoriciens politiques de la Restauration et, surtout, les économistes libéralistes, de Smith à Say, et les philosophes utilitaristes, de l'école de Bentham.

Des séjours à Genève, en France, en Belgique, en Angleterre lui permettent de se familiariser avec les mécanismes parlementaires et les innovations technologiques de la révolution industrielle, qui commence à transformer le visage de l'Europe bourgeoise.

Son bagage conceptuel, qui ne variera pratiquement plus, étonne ses contemporains piémontais par sa hardiesse et sa nouveauté, bien qu'il n'ait rien de profondément original.. »

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