Camille COROT:SOUVENIR DE MARCOUSSIS.

« Camille COROT SOUVENIR DE MARCOUSSIS Corot est sûrement un des peintres qui ont été le plus imités: dans les années 1910, 2 800 faux furent exécutés par un même artiste ...

Sans doute sa peinture n'était-elle pas si « boueuse » que certains l'ont prétendu ...

C'est seulement aux alentours de la cinquan­ taine que la succès va commencer à sourire à Corot.

A l'époque où il réalise cette toile, les commandes se font si nombreuses qu'il est sou vent obligé de faire appel à des assis­ tants.

Il travaille selon des règles fixes et immuables : le printemps et l'été sont consa­ crés aux voyages, tandis que l'automne et l'hiver se passent dans l'atelier à peindre.

LE CONTEXTE Sans une inimitié farouche entre Napoléon Ill et san surintendant des Beaux-Arts, le comte de Nieuwerkerke, cette toile serait-elle aujour­ d'hui dans un grand musée français~ Pas sûr..

En 1855 a lieu l'Exposition universelle.

Corot y expose six toiles, dont Souvenir de Marcoussis.

Mais le peintre n'a jamais eu droit à une grande rétrospective, cor le surintendant Nieuwerkerke n'aime pas ses œuvres; il n'apprécie ni leur «couleur boueu­ se», ni leur «facture cotonneuse».Du coup, l'empereur, qui, lui, n'aime pas du tout Nieu­ werkerke, achète cette toile sons lui en parler pour sa collection personnelle et fait même en sorte que Corot obtienne une médaille de pre- En 1872 1 date à laquelle Corot a peint ce Souvenir des Landes, la la chance s'ouvrit enfin au peintre, et son atelier est submergé de commandes.

Jean-Baptiste Camille COROT 1796-1875 • Souvenir de Marcoussis, pr~s Monthléry • Huile sur toile 97 cm x 130 cm • Signé en bas, à droite, « Corot » • Peint en 1855 • Localisation: Paris, musée d'Orsay • Expositions: Paris, 1855, 1889, 1994 mière classe après une délibération qui, on s'en doute, sera houleuse! Mais, curieuse ­ ment, cette œuvre ne figure ni sur les listes éta­ blies lors de la succession de Nqpoléon Ill, ni parmi les œuvres réservées à l'Etat ni parmi celles qui ont été remises à Eugénie, la femme de l'empereur.

L'ŒUVRE Tout Corot est déjà dans cette toile.

Douceur de la lumière, amour de la campagne, évoca­ tion de la nature, harmonie des tons.

Plusieurs toiles portent le titre de Souvenir: Corot «revit» le paysage pour rendre compte des impres ­ sions qu'il a ressenties, mêlant le rêve et la réalité.

Celui-ci est une image intemporelle de la campagne, restituée dans toute sa poésie.

Moreau-Nélaton a rapporté que Carat allait chaque année à Marcoussis , aujour­ d'hui dans le département de l'Es­ sonne , rendre visite à l'un de ses anciens élèves, le peintre Dumax.

« La table était bonne, la causerie familière, et les plus jolis motifs abondaient.» LA COTE Les toiles les plus cotées du peintre trouvent preneur pour des sommes comprises ent re 3 et 4 millio ns de francs français (55 0000 et 750 000 dolla rs).

M ais o n peu t auss i se procur er des huiles sur toile de moindre importa nce qui se négocient aux alentours de 300 000 FF (55 00 0 dollars) ... »