Camille COROT:LES TROIS CHÊNES AUPRÈS DU LAC.

« Camille COROT LES TROIS CHÊNES AUPRÈS DU LAC Ce tableau aux teintes délicates, d'apparence inachevée, réalisé par Corot quelques années seulement avant sa mort, recrée un univers imaginaire aux formes imprécises, où quelques vagues silhouettes se fondent dans le paysage ...

Lorsqu'on se penche sur les témoignages de ceux qui ont connu Corot, les avis sont unani­ mes.

Tou s s'accordent en effet à lui recon­ naître une gronde générosité, de la bonté, de la bienveillance, même s'il avait l'apparence d'un homme très ordinaire.

On le surnommait «le saint Vincent de Paul de la peinture»! L'écrivain Guy de Maupassant o laissé de lui ce joli portrait: «Un jour, j'étais très jeune encore, j'aperçus dans une ferme, dans une petite ferme, un vieil homme en blouse bleue qui peignait sous un pommier ( ...

).

Le bon­ homme ne me vit pas.

Il peignait sur une peti­ te toile carrée, doucement, tranquillement, sans presque remuer.

Il avait des cheveux blancs assez longs, l'air doux et du sourire sur la figure.

» L'HOMME Né à Paris, Corot effectue ses études seco n­ daires à Rouen et à Poi ssy.

En 1815, son père exige qu'il fosse son apprentissage de drapier.

Mois le jeune homme ne rêve que de peinture.

Il obtient d'installer un atelier dans la maison de compagne de ses parents, à Ville-d 'Avroy, mois il lui faudra encore lutter sept ons avant de remporter la victoire 1 En 1822, il entre à l'école des Beau x-Arts , où il acquiert une solide formation académique.

Auteur de très nom­ breux paysages, qu'il o pu contempler ou cours de ses voyages en Fronce et en Italie, il a résumé ainsi sa manière de peindre : «Ne jamais perdre la première impression qui nous a émus.» Corot est considéré comme le plus grand paysagiste du XIXe siècle .

LA CO TE Un e huil e s ur toi le de 1870 a tro uvé pren eur à L ond res en 1993 pour 720000 FF (130 000 dollars).

O n peut acqu érir une eau-for te po ur une somm e allant de 180 0 à 17 00 0 F F (325 à 3000 do llars) .

P our un dessi n, il faut compter 5 000 FF (900 dollar s).

Jean-Bapt iste Camille COROT 1796-1875 • Les Trois Chên es a upr ès du lac • Huile sur toile 54,6 cm x 73,7 cm • Porte en bas, à gauche, l'inscription «vente C or·ot » • Peint vers 1870 • Localisation : collection particulière LE CONTEXTE Corot était fils de commerçants aisés, des pe­ tits-bourgeois qui s'étaient enrichis dons la mode.

Ils ne lui pardonnèrent jamais de n'a­ voi r pa s marché sur leurs tra ces et le mépri ­ saient ouvertement.

Il avait dépassé la cinquantaine que sa mère lui disait encore: «Mon Dieu, Camille, que tu es commun! Comment ai-je pu faire un fils comme celui­ là? Oua nt à son père, qui, lorsqu ' on décerna la Légion d'honneur à Camille , avait cru, à la lec ture du journal, en être le bénéficiaire, il l âc ha à son fils en guise de félicitations: «Au moins, soigne ta tenue, désormais.» L'HISTOIRE Ce tabl eau fit partie de la vente qui eut lieu à l'hôtel Drouot en moi-juin 1875, juste après la mort de Corot, et fut cédé l l 00 francs à l'ac heteur, M.

Feb vre.

Pour une famille bourgeoise bien établie comme celle de Corot, devenir peintre était une aberration.

Pour prouver son talent, l'artiste a fait ici poser sa mère.. »