Camille COROT:LA LISEUSE COURONNÉE DE FLEURS.

« Camille COROT LA LISEUSE COURONN ÉE DE FLEURS Une jeune fille à la poitrine à demi-dénudée, le front ceint d'une couronne de lierre, saisie en train de lire des vers de Virgile dans un paysage romantique.

Le poète latin aurait aimé ce tableau ...

Lors de ses promenades et de ses voyages, Corot emportait toujours un livre de poésie.

Il préférait avant tout Virgile, mais lisait égale­ ment Ovide ou encore André Chénier.

Virgile, poète latin, lui rappelait l'Italie, l'un de ses pays préférés, d'où il rapporta quelques-uns de ses plus beaux tableaux ...

L'ŒUVRE Proche de l'allégorie, cette scène représente une liseuse solitaire, la tête dans la main, vaguement mélancolique.

Quelles pensées l'agitent? Nul n'en saura jamais rien.

Derrière la jeune femme, le paysage est à peine sug­ géré, baignant dans une sorte de flou vapo­ reux.

Tout au long de son œuvre, Corot multipliera de tels tableaux où dominent les figures féminines, avec deux thèmes princi­ paux, la lecture et l'atelier.

Ici, l'importance accordée au dessin, le pouvoir de la couleur donnent une grande force suggestive à la toile.

LA CRITIQUE «Corot, notre plus grand paysagiste, le · -meilleur, le plus inoffensif des artistes, admi­ rable talen t qui pendant vingt ans a lutté, souffert; un talent classique, nourri des maî­ tres, depuis le Titien jusqu'à Poussin ...

Que voulez-vous dire à des gens qui mettent des lunettes, qui vont regarder la touche du pin­ ceau et disent ensuite en secouant la tête: "Cet homme-là n'est pas peintre"? Mais regardez donc, malheureux, ces ciels baignés de lumière, ces terrains couverts de rosée! Mais ne sentez-vous pas la fraîcheur de l'atmosphère? C'est mieux que la touche, LA COTE Le Repos du berger, une toile de 1840-1845, a trouvé preneur à Paris en 1994 pour 330000 FF (60000 dollars).

Pour une eau-forte, il faut compter de 2 000 FF (3 600 dollars) à 17000 FF (3000 dollars).

Jean-Baptiste Camille COROT 1796-1875 • La Liseuse couronnée de fleurs, ou La Muse de Virgile • Huile sur toile 47 cm x 34 cm • Signé en bas, à droite, « C.

Corot 1845 » • Peint en 1845 • Localisation : Paris, musée du Louvre c'est la vie, c'est l'impression du paysage qui est là-dedans ...

» écrit, enthousiasmé, Camille Pelletan en l 843.

L'HISTOIRE Cette toile a été donnée au Louvre en 1926 par Christian et Maurice Robert, fils de Fran­ çois Parfait Robert, un magistrat qui était un ami de Corot et qui mourut la même année que lui.

Les deux frères moururent aussi la même année, en 1926, à neuf mois d'inter­ valle.

Christian, qui partit le dernier, offrit en leurs deux noms au musée l'ensemble des paysages d'Italie que leur père avait comman­ dés à Corot, paysages qui décoraient la salle de bains de leur maison de Mantes.

D'autres toiles faisaient partie de ce don, dont La Liseu­ se couronnée de fleurs, Le Château de Rosny, Vue du village de Rosny au printemps, Moine blanc assis, lisant, Maurice Robert enfant et Louis Robert enfant.

Corot travaille surtout dans son atelier.

Il invite ses modèles jici, Jeune File à ' la mandoline) à y venir poser ... »