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Cambodge (2001-2002): Consolidation du pouvoir en place

Publié le 18/09/2020

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« Cambodge (2001-2002): Consolidation du pouvoir en place Dix ans après la signature des accords de paix de Paris, 5 millions d'électeurs ont désigné, à la proportionnelle et pour la première fois le 3 février 2002, leurs chefs de communes, leurs adjoints et les conseils communaux (5 à 11 membres).

En présence d'une centaine d'observateurs étrangers, huit partis politiques, dont cinq non représentés au Parlement, étaient en lice.

Si le scrutin a mis un terme au pouvoir local sans partage du Parti du peuple cambodgien (PPC) du Premier ministre Hun Sen, celui-ci n'en a pas moins recueilli plus de 60 % des voix et emporté 98,5 % des 1 621 communes du royaume, alors que près de 90 % des inscrits se sont exprimés.

Son partenaire de la majorité gouvernementale après l'accord politique du 13 novembre 1998 a, pour sa part, subi un net revers.

Il s'est imposé dans 10 communes, perdant 8 points par rapport aux suffrages obtenus aux législatives de 1998.

Cet échec du Funcinpec (Front uni national pour un Cambodge indépendant, neutre et coopératif), emmené à partir de juillet 2001 par le prince Sirivudh, le frère du roi Norodom Sihanouk, a conforté les ambitions de Hun Sen pour les législatives de juillet 2003.

Le Funcinpec (également parti du prince Ranariddh, président de l'Assemblée nationale) apparaissait dans une impasse en voulant se présenter comme une solution de rechange sans compromettre la coalition gouvernementale. Le pays sort difficilement de son passé violent.

Ainsi, faute de garanties d'impartialité suffisantes, l'ONU a renoncé, en février 2002, après quatre ans et demi de négociations, à contribuer à l'instauration du tribunal spécial pour juger les anciens chefs khmers rouges, prévue par loi promulguée en août 2001 par le roi.

De plus, en dépit de la déclaration commune signée par le PPC et le Funcinpec en faveur d'un processus électoral sans violence en mai 2001, une vingtaine de candidats et de militants de l'opposition ont été assassinés.

Le mouvement d'opposition des Combattants cambodgiens pour la liberté (CFF), qui s'était fait connaître le 24 novembre 2000 lors d'un assaut sanglant (8 morts) contre des bâtiments publics de la capitale, a été démantelé et ses partisans emprisonnés après deux procès en juin et octobre 2001.

Dans ce contexte, le Parti de Sam Rainsy (PSR), en gagnant 13 communes, est devenu, de facto, la deuxième force politique du pays. En consolidant le pouvoir en place, les Cambodgiens n'ont pas tenu rigueur à leurs dirigeants de la lenteur des réformes du système judiciaire et de l'administration, des retards dans la démobilisation des forces armées (30 000 en 2002), de l'endettement massif (deux tiers du PIB) et du peu d'efficacité de la lutte contre la corruption ou la déforestation.

Il est vrai que Phnom Penh a renoué avec la croissance (+ 5,3 %) et continuait de bénéficier d'une aide internationale importante (611 millions de dollars pour 2001-2002).. »

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