Databac

Cambodge (1995-1996)

Publié le 13/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Cambodge (1995-1996). Ce document contient 749 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« file:///F/Lycée/angui/3/450539.txt[13/09/2020 02:24:47] Le gouvernement bicéphale - deux Premiers ministres -, au pouvoir dep uis mai 1993, et la coalition politique qu'il sous-entend entre le Funcinpec (Front uni national pour un Cambodge indépendant, neutre, pacifique et coopératif, pro-sihanoukiste) et le Parti du peuple cam bodgien peuvent-ils perdurer? Telle est la question lancinante qui agitait tous les esprits sur la scène poli tique, en 1995-1996.

Dans la perspective des élections locales de 1997 et législatives de 1998, le désé quilibre du partage des pouvoirs entre les factions attisait les rancoeurs.

Si le Second Premier ministre Hun Sen n 'a cessé d'affirmer son autorité, le parti du Premier Premier ministre, le prince Norodom Ranariddh, a dû faire face à de nouvelles divisions.

Après l'expulsion de Sam Rainsy (ancien ministre des Finances) du F uncinpec en mai 1995, puis de l'Assemblée nationale le 22 juin suivant, cela a été au tour du secrétaire général de la formation, le prince Sirivudh, d'être écarté.

Demi-frère du roi Norodom Sihanouk, ce dernier a trouvé peu après exil en France.

Accusé d'avoir fomenté une tentative d'assassinat contre H un Sen, il a été condamné in absentia, le 22 février 1996, à dix ans d'emprisonnement.

Le parti libéral-démocrate bouddhique (PLDB) a lui aussi été ébranlé.

Le ministre de l'Information, Ieng Mouly, a évincé de la formation son dirigeant historique Son Sann. Ces rivalités n'allaient pas sans violence comme en ont témoigné les assassinats de journalistes, l' attentat à la grenade dans les locaux du PLDB en septembre 1995 ou encore les dénonciations par Hun Sen des complots dont il serait l'objet (novembre 1995, avril 1996).

Elles fragilisaient de sucroît les ins titutions démocratiques.

Les menaces et les intimidations policières se sont accentuées, tandis que dix-se pt partis ont vu leur activité suspendue et que S.

Rainsy n'a pu faire enregistrer son Parti de la nation khmère. Ces évenements ont terni l'image internationale du royaume, alors mê me que celui-ci sollicite une aide au développement de 900 millions de dollars pour 1996-1998.

Dans ce cont exte, l'activité diplomatique du roi - qui, d'août 1995 à mars 1996, s'est rendu en Indonésie, d ans la Fédération de Malaisie, au Laos, au Vietnam et en France - a tranché avec son retrait de la scène poli tique intérieure.

Certes, Sihanouk s'est publiquement inquiété des tentations républicaines de Hun Sen e t a affirmé son souhait que le prince Ranariddh lui succède sur le trône, mais sa marge d'action demeura it toujours aussi étroite.

Dans ce contexte, la confusion politique à Phnom Penh est apparue d'a utant plus regrettable que la rébellion khmère rouge se montrait incapable de reprendre l'initia tive.

Arc-boutés sur la frontière thaïlandaise, autosuffisants, les bastions khmers rouges ont continué de vivoter sans que l'armée royale ne parvienne à les déloger.

Pourtant le mouvement khmer rouge bé néficie de moyens importants (32 % du budget de l'État) tandis que ses effectifs demeurent pléthoriq ues.

Il semblait donc qu'il serait bien difficile de voir les forces armées royales ramener leurs effectifs à 90 000 hommes en 1997.

Le Cambodge reste un pays en guerre, plus peut-être dans les esprits que sur les champs de bataille.

Cette réalité victimaire ne doit pas cacher l'attrait que suscite le pays: 220 000 touristes en 1995, dont 70 % d'Asiatiques.

Toutefois, alors que la petite délinquance contre les étrangers a fait son apparition au coeur de Phnom Penh, les perspectives économiques du royaume, pourtan t autosuffisant en riz et avec une inflation relativement réduite (7,8 % en 1995), restaient bien peu attrayantes pour les investisseurs étrangers.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles