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Burkina Faso (1992-1993)

Publié le 12/09/2020

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« Burkina Faso 1992-1993 L'installation d'une Assemblée des députés du peuple présidée par Bongnessan Arsène Yé, ancien dirigeant des comités révolutionnaires, et la formation d'un gouvernement autour de Youssouf Ouédraogo, qui fut ministre du Plan de Thomas Sankara (à l'origine de la "Révolution démocratique et populaire" de 1983) ont parachevé, en juin 1992, l'entrée du Burkina Faso dans sa IVe République. Toutefois le spectre de l'armée est resté présent même si le pays est officiellement sorti de douze ans de régime d'exception. La situation politique est restée marquée par les conditions de l'élection, en décembre 1991, du président Blaise Compaoré, candidat unique, mal élu, après le retrait d'opposants versatiles, et l'écrasante majorité obtenue par son parti, l'Organisation pour la démocratie populaire/Mouvement du travail (ODP/MT), au Parlement (78 des 107 sièges).

Rentré au pays en 1991, après huit ans d'exil au Sénégal, Joseph Ki-Zerbo, dirigeant du Front progressiste voltaïque sous la IIIe République, est devenu le principal animateur de l'opposition parlementaire.

En juin 1993 il a pris la tête du Parti pour la démocratie et le progrès (PDP) après sa mise à l'écart de la Convention nationale des patriotes progressistes/Parti social démocrate (CNPP/PSD) dont les derniers éléments ont rejoint l'hétéroclite majorité présidentielle allant des libéraux de l'Alliance pour la démocratie et la fédération (ADF) aux marxistes du Parti africain pour l'indépendance (PAI). Le calendrier politique chargé de 1992 a freiné l'exécution du programme d'ajustement structurel de l'économie (PAS) signé en 1991.

A ce manque à gagner s'est ajouté le déficit de la filière coton (30% des exportations), notamment lié à la baisse des cours.

Le budget 1993 a prévu un déficit de 500 millions FF, soit l'équivalent de 10% des dépenses programmées.

L'équilibre céréalier et les espoirs du secteur minier nés des ressources du pays en or (deuxième source d'exportation) et d'autres projets (manganèse de Tambao et zinc de Perkoa) éclairent ce tableau. Longtemps présenté comme indolore par les autorités, le PAS avec la réduction des dépenses publiques, les restructurations, privatisations ou fermetures dans les banques, l'industrie, le commerce et les services, entraînant licenciements et limitation des salaires, a alourdi le climat social: grève à l'Université où l'armée a tiré le 20 janvier, grève d'avertissement de 72 heures de la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGTB) en mars 1993, grève des enseignants, etc. Ayant conforté ses rapports avec la Côte-d'Ivoire, le Mali et le Niger voisins, le président Compaoré, proche du dictateur togolais Étienne Gnassingbé Eyadéma a semblé souhaiter jouer un rôle dans la sous-région en dépit d'une politique aventureuse de soutien à Charles Taylor dans la guerre civile du Libéria.

En juin 1993, il a poursuivi son rôle de médiateur dans la crise togolaise, après sa première visite officielle en France, demeurée le premier partenaire du Burkina Faso.. »

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