Burkina Faso (1991-1992)
Publié le 16/09/2020
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Burkina Faso 1991-1992
L'adoption, le 2 juin 1991, d'une nouvelle Constitution consacrant le
multipartisme a marqué l'avènement de la IVe République, après onze ans de
régime militaire d'exception: 90% de "oui" pour une participation d'environ 50%.
Quelques mois avant les élections présidentielles et législatives, l'entrée de
l'opposition au gouvernement, le 26 juillet, avait laissé augurer le retour à
une vie constitutionnelle démocratique.
Regroupée au sein de la Coordination des
forces démocratiques (CFD), l'opposition a réclamé la tenue d'une conférence
nationale souveraine avant les échéances électorales.
Elle s'est heurtée au
refus du président Blaise Compaoré, soutenu par l'Alliance pour le respect et la
défense de la Constitution (ARDC), qui a considéré cette revendication
anticonstitutionnelle.
Des manifestations, dont certaines ont dégénéré en
affrontements, ont consommé en octobre la rupture du dialogue entre le régime et
l'opposition.
Celle-ci, après avoir quitté le gouvernement en rangs dispersés, a
retiré ses cinq candidats de la course à la présidence.
Dès lors, candidat unique, Blaise Compaoré, en disponibilité de l'armée, est
devenu le premier président de la IVe République, élu le 1er décembre par
seulement 21,6% des électeurs inscrits malgré une campagne "à l'américaine".
Quelques jours plus tard, l'assassinat, dans les rues de la capitale, le 9
décembre, de Clément Oumarou Ouédraogo, ancien "numéro deux" du régime, écarté
en 1990, et plusieurs tentatives d'attentats contre les dirigeants de la CFD, en
particulier Moctar Tall, grièvement blessé, ont terni l'image de ce pays qui
venait officiellement de restaurer l'État de droit.
Utilisant les divisions d'une opposition hétéroclite, le président Compaoré a
"récupéré" plusieurs de ses leaders, dont Hermann Yaméogo, longtemps présenté
comme son principal adversaire à la présidentielle.
Ces anciens opposants sont
entrés au gouvernement constitué le 26 février 1992 après l'échec du "forum de
réconciliation nationale".
Renonçant à sa stratégie de boycottage, l'opposition,
affaiblie, a participé aux élections législatives du 24 mai 1992.
Le parti du
président, l'Organisation pour la démocratie populaire-Mouvement du travail
(ODP-MT), contrôlant le processus électoral de bout en bout, a obtenu 78 des 107
sièges et la Convention nationale des patriotes progressistes-Parti
social-démocrate (CNPP-PSD) est devenue, avec 13 sièges, la principale force
d'opposition.
Approuvé en mars et juin 1991 par le FMI et la Banque mondiale, le premier
programme d'ajustement structurel (1991-1993) implique des sacrifices
susceptibles d'engendrer des tensions sociales, malgré un bilan économique
acceptable mais devenu fragile depuis 1989.
Le programme d'ajustement est
cofinancé notamment par la CEE, la Banque africaine de développement, la France
(premier partenaire commercial du pays), le Canada et l'Allemagne.
Ce recentrage économique est allé de pair avec une diplomatie éclectique: les
relations avec la Libye n'ont pas exclu une bonne entente, sur le continent,
avec les forces conservatrices et les équipes militaires encore au pouvoir..
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