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Burkina Faso (1988-1989)

Publié le 12/09/2020

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« Burkina Faso 1988-1989 Président du Front populaire, le capitaine Blaise Compaoré est à la tête du Burkina Faso depuis le 15 octobre 1987, date de l'élimination brutale de son prédécesseur, le capitaine Thomas Sankara.

Depuis, le pays vit à l'heure de la rectification, les dirigeants se réclamant des orientations initiales de la Révolution démocratique et populaire (RDP) qu'ils avaient engagée le 4 août 1983 et l'armée disposant de la réalité du pouvoir. Après la dissolution des Comités de défense de la révolution (CDR), devenus des milices armées aux pratiques arbitraires, les structures populaires ont été profondément remaniées sous la direction du médecin capitaine Bongnessan Arsène Yé sans toutefois susciter l'adhésion escomptée auprès d'une population restée méfiante comme l'ont relevé les Assises nationales réunies en janvier 1989 à Ouagadougou pour établir le bilan d'un an de rectification.

Avant la tenue du congrès constitutif du Front populaire (prévu fin 1989) sa coordination se sera ouverte aux représentants des structures populaires et aux "organisations politiques démocrates souscrivant aux orientations de la RDP".

Les organisations révolutionnaires participant au gouvernement depuis octobre 1987 se sont regroupées le 15 avril 1989 dans l'Organisation pour la démocratie populaire-Mouvement du travail (ODP-MT).

La défection de certains dirigeants de ces groupes a entraîné un important remaniement ministériel (25 avril 1989) présageant une certaine ouverture politique et traduisant la volonté de donner tout son rôle au Front populaire en préservant l'unité de l'aile révolutionnaire. L'apparition de groupes politiques démocrates ou libéraux et la libération sans jugement de la plupart des opposants arrêtés après le coup d'État d'octobre 1987 ont contribué à instaurer un climat de confiance.

L'opposition n'a toutefois pas désarmé comme l'a montré l'assassinat du capitaine Sayogo (octobre 1988) dont les instigateurs ont été exécutés après jugement en décembre 1988. Le Burkina Faso entretient des relations de bon voisinage dans la sous-région, sauf avec le Ghana de Jerry Rawlings, resté très réservé.

Tout en déplorant le fossé grandissant entre les pays industrialisés et le tiers monde, le capitaine Compaoré était présent à Casablanca en décembre 1988 à la XVe Conférence des chefs d'État de France et d'Afrique à laquelle le Burkina Faso ne participait plus depuis quatre ans.

Il poursuit par ailleurs une diplomatie active vis-à-vis des pays socialistes et du monde arabe. Bien que faisant partie des PMA, le Burkina Faso se singularise par une situation économique plutôt saine liée à une gestion rigoureuse qui lui vaut d'assez importants concours financiers extérieurs: France (près du tiers du total), CEE, Canada, Banque islamique, BADEA, Banque mondiale.

Après une mission de la Banque mondiale (juillet 1988), des pourparlers se sont poursuivis pour la mise en place d'un plan d'ajustement graduel devant exclure les habituelles mesures radicales imposées par le FMI.

Une campagne céréalière satisfaisante en 1988 (1,5 million de tonnes), une bonne récolte de coton (176 000 tonnes) et une forte croissance des exportations d'or (outre Poura, des gisements seront prochainement exploités à Taparko et Arbinda) ont amélioré la situation financière de ce pays moyennement endetté (environ 40% du PIB) et dont le budget 1989 a été arrêté à 100,5 milliards FCFA de recettes pour 107 de dépenses, dont. »

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