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Bulgarie (1993-1994)

Publié le 12/09/2020

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« Bulgarie 1993-1994 Quand Liouben Berov, conseiller économique du président Jelio Jelev, a été nommé Premier ministre, en décembre 1992, peu d'observateurs gageaient de la longévité de son gouvernement qu'aucune des principales forces politiques, l'Union des forces démocratiques (UFD), le Parti socialiste bulgare (PSB, ex-Parti communiste) ou encore le Mouvement des libertés démocratiques (MDL, élément charnière de toute coalition), ne soutenait avec conviction. Malgré cinq motions de défiance, le fragile consensus, construit autour d'une équipe d'experts se réclamant plus ou moins du centre, a toutefois survécu au prix d'un rapprochement croissant avec le PSB. Les critiques des éléments les plus radicaux d'une UFD toujours très divisée sur l'attitude à adopter à l'égard du pouvoir ont dès lors redoublé d'acuité face à l'accaparement par l'ex-nomenklatura communiste des rouages de l'administration comme de l'économie.

En effet, si l'essor du secteur privé (19% du PIB) permet d'atténuer les rigueurs du chômage (16%), il s'accompagne de la mainmise d'un certain nombre d'ex-communistes, tels que le Groupe des 13, qui oeuvreraient à la limite de la légalité. La situation politique n'en est pas apparue pour autant durablement stabilisée, comme en ont témoigné les importantes grèves déclenchées à l'appel des syndicats indépendants et les manifestations du mois de mai 1994, appelant notamment à la démission du gouvernement.

Partiellement remanié quelques jours plus tôt, celui-ci s'est également trouvé très durement mis en cause par le président Jelev, pour cause d'"inefficacité".

La situation économique s'est, il est vrai, fort peu améliorée.

Selon des sources syndicales, entre 56% et 60% de la population vivait, au début 1994, au-dessous du seuil de pauvreté. La Bulgarie a connu au terme de l'année 1993 la récession la plus forte de la région (-6%), tandis que l'inflation (72,9% en 1993) menaçait à nouveau de s'emballer après l'introduction d'une TVA (taxe à la valeur ajoutée) et la forte dévaluation du lev (environ d'un tiers de sa valeur), survenue en mars. Le programme des grandes privations devait toutefois être réactivé, sous la pression du FMI et de la Banque mondiale avec, en juin, le vote d'amendements instituant une "privatisation de masse" et celui, escompté, d'une loi sur les faillites. Le blanc-seing du FMI est apparu d'autant plus décisif qu'il est lié au devenir des négociations sur la dette extérieure menées au sein du Club de Londres. Après être parvenue en novembre 1993 à un accord de principe avec les créanciers privés, portant sur une réduction de l'ordre de 50% et officialisée en juillet 1994, Sofia est apparue disposée à racheter au prix du quart de leur valeur 20% de ses dettes et à proposer des annulations contre des acquisitions en Bulgarie, dont 40 entreprises à privatiser, tournées en majorité vers l'exportation. Tandis que l'hypothèse d'élections anticipées avant la fin de 1994 restait valide, le président militait énergiquement pour une adhésion de la Bulgarie à l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique nord), afin de "créer un triangle de sécurité - Athènes, Sofia, Ankara - dans les Balkans".

A ce titre,. »

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