Bulgarie (1989-1990)
Publié le 12/09/2020
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Bulgarie 1989-1990
La Bulgarie a connu en 1989 l'une des révolutions les plus discrètes d'Europe de
"l'Est" avec l'éviction de Todor Jivkov, soixante-dix-huit ans, trente-cinq ans
de pouvoir, et son remplacement à la tête de l'État par le communiste
réformateur Petar Mladenov, cinquante-quatre ans.
Très inspiré de la perestroïka
(restructuration) soviétique, le processus de la démocratisation bulgare s'est
heurté à une poussée de fièvre nationaliste, faisant apparaître le problème de
la minorité turque - évaluée à un million de membres - un peu plus de 10% de la
population - comme l'un des principaux dangers dans la transition.
En destituant Todor Jivkov, chef de l'État et du Parti, lors du plénum du 10
novembre 1989, Petar Mladenov avait provoqué la surprise.
Ministre des Affaires
étrangères depuis 1971, il ne s'était pas illustré par des positions
réformatrices.
Mais, au cours des mois précédents, il avait pris ses distances
avec la politique d'assimilation de la minorité musulmane, qui avait conduit à
l'exode de quelque 300 000 Turcs de Bulgarie vers la Turquie durant l'été 1989.
Exclu du Parti, Todor Jivkov a été inculpé le 18 janvier 1990 d'abus de pouvoir,
de détournement de fonds publics et d'"incitation à la haine nationale".
Le Parti socialiste bulgare (PSB) est le seul parti communiste au pouvoir hier à
"l'Est" à être sorti vainqueur d'élections libres.
Il a recueilli 47% des
suffrages lors du scrutin des 10 et 17 juin 1990, obtenant la majorité absolue à
l'Assemblée constituante élue pour dix-huit mois.
L'ex-PCB a réussi à se
maintenir en prenant de vitesse une opposition faible et divisée.
Dès décembre
1989, il a proposé d'abandonner le principe de son "rôle dirigeant" inscrit dans
l'article 1 de la Constitution (supprimé par l'Assemblée nationale le 15 janvier
1990) ; il s'est prononcé pour le multipartisme et une économie de marché lors
de son XIVe congrès extraordinaire (30 janvier-2 février 1990).
A l'issue d'un
référendum interne, les communistes ont rebaptisé leur organisation Parti
socialiste bulgare (PSB).
L'Union des forces démocratiques (UFD), coalition d'opposition formée à la fin
1989 et regroupant seize organisations, a réalisé un très bon score électoral eu
égard à son inexpérience et à l'hétérogénéité du mouvement.
Elle a recueilli
36,2% des voix et est arrivée en tête dans plusieurs grandes villes dont Sofia.
Soucieuse de se consolider, l'UFD a refusé de participer au gouvernement de
coalition souhaité par les ex-communistes.
Le 6 juillet 1990, P.
Mladenov a dû
démissionner, confondu par une cassette vidéo où il apparaissait, appelant de
ses voeux, fin 1989, une intervention des blindés lors d'une manifestation
hostile aux communistes.
En janvier 1990, le pays a été secoué par des manifestations anti-turques
provoquées par la décision officielle de restituer leurs droits aux membres de
la minorité, lesquels avaient notamment été forcés d'adopter des patronymes
bulgares lors de la brutale campagne de "bulgarisation" de l'hiver 1984-1985.
Une loi allant dans ce sens a été votée le 5 mars 1990.
Avec une dette extérieure estimée à 11 milliards de dollars l'économie traverse
une passe difficile, en partie due aux réformes confuses et contradictoires des
années précédentes.
Alors qu'une partie de l'opposition réclame des changements.
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