Bulgarie (1985-1986)

« Bulgarie 1985-1986 En Bulgarie, un plénum du Comité central réuni en janvier 1986, trois mois avant le XIIIe Congrès du Parti communiste, a décidé des remaniements importants, au sein de l'appareil du PC et de l'État.

Lors du Congrès, Gueorgui Atanasov a remplacé Gricha Filipov à la présidence du conseil.

Des remaniements, marqués par une nouvelle promotion de M.

Chadomir Aleksandrov, l'une des étoiles montantes du régime, ont été suivis d'une restructuration du gouvernement.

On remarque la création de trois conseils respectivement chargés de l'économie, de problèmes sociaux et de problèmes scientifiques, culturels et techniques. Les principaux dirigeants ont qualifié l'année 1985 de "particulièrement difficile", essentiellement en raison de mauvaises conditions météorologiques. Le ralentissement de la production a été sensible dans plusieurs domaines, mais l'agriculture n'a pas réussi à réaliser les objectifs fixés ; et les problèmes du secteur énergétique sont restés préoccupants avec, pour conséquence, le maintien des mesures de rationnement de la consommation d'électricité pour l'industrie et les particuliers.

1986 s'annonçait également comme une année difficile avec des prévisions économiques réservées. Quant à la politique étrangère, malgré les relations apparemment excellentes entre Moscou et Sofia, Mikhaïl Gorbatchev ne semble pas éprouver la plus grande sympathie pour le "vieux" Todor Jivkov (soixante-seize ans) qui occupe ses fonctions depuis 1954, et l'on prévoit, malgré sa réelection en avril 1986, son effacement progressif de l'avant-scène. Au cours de l'année 1985, la polémique avec la Yougoslavie voisine au sujet du problème macédonien ne s'est pas apaisée, mais les relations gouvernementales se sont maintenues et M.

Grisha Filipov s'est rendu à Belgrade en novembre 1985. Beaucoup plus sérieuse semble être la tension qui a éclaté en 1984 entre Ankara et Sofia autour du problème controversé de la forte minorité turque installée en Bulgarie et qui ferait l'objet d'une assimilation forcée.

Les autorités bulgares le contestent, allant jusqu'à mettre en doute l'existence d'une telle minorité... Il faut noter enfin l'intérêt manifesté par le gouvernement de Sofia pour la coopération balkanique: la Bulgarie compte jouer un rôle accru sur le plan régional, mais pas nécessairement avec l'appui total de l'Union soviétique.. »