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Bosnie-Herzégovine (2000-2001): Une alternance pleine d'incertitudes

Publié le 12/09/2020

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« Bosnie-Herzégovine 2000-2001 Une alternance pleine d'incertitudes Pour la première fois en dix ans, lors des élections générales du 11 novembre 2000, les trois principaux partis nationalistes ont recueilli au total moins de 50 % des voix (Parti de l'action démocratique - SDA : 18,8 % ; Parti démocratique serbe - SDS : 16,7 % ; et Communauté démocratique croate - HDZ : 11,4 %).

Alija Izetbegovic, fondateur du SDA et titulaire de la Présidence collégiale bosniaque depuis 1990, avait du reste anticipé ce résultat en se retirant un mois plus tôt de la vie politique.

Ces élections ont donc été saluées comme un tournant majeur, équivalent à la défaite électorale du HDZ en Croatie en janvier 2000, ou à celle du président yougoslave Slobodan Milosevic en Serbie dix mois plus tard.

Mais, au-delà des symboles, la situation politique bosniaque est restée extrêmement confuse et incertaine. Sur le strict plan électoral, cette défaite des partis nationalistes a été toute relative.

Dans la Fédération croato-musulmane, le HDZ a gardé sa position hégémonique au sein de la communauté croate, et, dans l'électorat bochniaque (mulsuman), le SDA a légèrement devancé le Parti social-démocrate (SDP : 18,0 %), le Parti pour la Bosnie-Herzégovine de Haris Silajdzic (SBiH : 11,3 %) se posant dès lors en arbitre.

Surtout, en République serbe, les élections ont été marquées par le retour en force du SDS et l'émergence du Parti du progrès démocratique (PDP), se fixant comme priorité le redressement économique de la République serbe.

Le Parti des sociaux-démocrates indépendants (SNSD) de Milorad Dodik, Premier ministre soutenu par la communauté internationale, s'est lui aussi renforcé, mais les autres partis soutenant son gouvernement ont été laminés. La traduction institutionnelle de ces scores s'est donc révélée très complexe. En République serbe, le nouveau Premier ministre Mladen Ivanic (PDP) a constitué une coalition gouvernementale implicite avec le SDS, malgré les menaces ouvertes des États-Unis.

Dans la Fédération croato-musulmane, le SDP et le SBiH ont mis plusieurs mois à former avec plusieurs autres petits partis une Alliance pour les changements, hétéroclite et fragile, et à désigner un gouvernement dirigé par Alija Behmen (SDP).

Au niveau de l'État de Bosnie-Herzégovine, cette même Alliance n'a pu obtenir une majorité pour son Premier ministre Bozidar Matic (SDP) qu'au prix d'une alliance avec le PDP de Mladen Ivanic.

B.

Matic, démissionnaire, sera remplacé à son poste par Zlatko Lagumdzija, en juillet 2001. Cette alternance politique s'est doublée d'une crise sans précédent au sein de la Fédération.

Dès novembre 2000, le HDZ a réagi à la modification subite de certaines règles électorales par l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) en organisant un "référendum" croate d'autodétermination. Dans les mois suivants, il a boycotté les institutions fédérales et proclamé l'"auto-administration" des régions sous contrôle croate (3 mars 2001).

Le haut représentant de l'ONU Wolfgang Petritsch a réagi en modifiant les règles de fonctionnement du Parlement fédéral et en destituant Ante Jelavic de son poste de représentant croate à la présidence de Bosnie-Herzégovine.

Ce bras de fer entre le HDZ et la communauté internationale a plusieurs fois menacé de. »

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