Databac

Bosnie-Herzégovine (1999-2000): Évolutions prometteuses ?

Publié le 12/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Bosnie-Herzégovine (1999-2000): Évolutions prometteuses ?. Ce document contient 742 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« Bosnie-Herzégovine 1999-2000 Évolutions prometteuses ? Quatre ans après la signature des accords de Dayton ayant mis fin à la guerre de Bosnie-Herzégovine (14 décembre 1995), leur application sur le terrain restait toujours partielle et problématique.

Le haut représentant de l'ONU (Carlos Westendorp, puis Wolfgang Petritsch à partir de juillet 1999) a utilisé ses pouvoirs renforcés pour imposer un certain nombre de lois en suspens, concernant en particulier la création d'une police des frontières commune aux deux entités constitutives de la Bosnie-Herzégovine (Fédération croato-musulmane et République serbe), et pour destituer de nombreux élus accusés de s'opposer à la mise en œuvre des accords de paix.

De même, la répression contre les criminels de guerre s'est durcie, comme en ont témoigné la condamnation par le TPIY (Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie) du général croate Tihomir Blaskic à quarante-trois ans de prison (mars 2000) et l'arrestation par les soldats de la Sfor (Force de stabilisation) de Momcilo Krajisnik, ancien "numéro deux" de la République serbe (avril 2000).

Malgré tout cela, les institutions communes ne parvenaient toujours pas à fonctionner correctement, au niveau de la Bosnie-Herzégovine comme au sein de la Fédération. De même, si la libre circulation entre les deux entités était désormais acquise, l'accélération du retour des réfugiés restait toute relative.

Aux questions de sécurité toujours présentes, comme l'ont montré plusieurs attaques contre des candidats au retour, s'ajoutaient de multiples chicaneries administratives et des obstacles économiques objectifs (saturation du parc immobilier, faiblesse du niveau de l'emploi). En revanche, la période allant de mars 1999 à mars 2000 a été marquée par plusieurs évolutions prometteuses.

En premier lieu, le contexte régional a radicalement changé après la défaite politique et militaire infligée à la Serbie par les forces de l'OTAN - Organisation du traité de l'Atlantique nord - lors de la guerre au Kosovo (printemps-été 1999), d'une part, la mort du président Franjo Tudjman (décembre 1999) et la victoire électorale de l'opposition social-démocrate et libérale aux législatives et à la présidentielle en Croatie (janvier-février 2000), d'autre part.

Parallèlement, les deux entités constitutives de la Bosnie-Herzégovine ont elles-mêmes connu des transformations politiques importantes.

Dans la partie musulmane de la Fédération, l'opposition social-démocrate s'est unie au sein du Parti social-démocrate (SDP), alors même qu'éclatait la coalition gouvernementale constituée par le Parti de l'action démocratique (SDA, nationaliste) d'Alija Izetbegovic et le Parti pour la Bosnie-Herzégovine (SzBH) de Haris Silajdzic.

Dans la partie croate, la défaite électorale de la Communauté démocratique croate (HDZ, nationaliste) en Croatie a déstabilisé le HDZ de Bosnie-Herzégovine, jusqu'alors hégémonique.

Enfin, en République serbe, la crise politique et institutionnelle ouverte en 1997 s'est encore aggravée, le président Nikola Poplasen (destitué par le haut représentant en mars 1999) n'ayant été remplacé qu'en février 2000 par Mirko Sarovic, et le Premier ministre social-démocrate Milorad Dodik, tenu à bout de bras par ce même haut représentant, ne parvenant toujours pas à s'assurer une majorité stable au Parlement.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles