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Ghana (2000-2001): Alternance politique réussie

Publié le 15/09/2020

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« Ghana 2000-2001 Alternance politique réussie Après une campagne électorale plutôt calme, le candidat du NPP (Nouveau parti patriotique), John Aggyekum Kufuor, a été élu au second tour de la présidentielle, le 28 décembre 2000, avec 56,73 % des suffrages exprimés face au vice-présicent John Evans Atta-Mills, dauphin du NDC (Congrès national démocratique), parti du chef de l'État sortant, Jerry Rawlings.

Le NPP a remporté, dans le même temps, 100 sièges sur 200 au Parlement, contre 92 au NDC, les 8 restants allant aux indépendants et aux petits partis.

Ainsi J.

Rawlings, à qui la Constitution interdisait de briguer un troisième mandat, aura-t-il quitté de manière élégante la scène politique qu'il occupait depuis décembre 1981, après avoir restauré l'autorité et la crédibilité de l'État. La presse ghanéenne (notamment Chronicle et Free Press) a sévèrement dénoncé la première visite officielle faite par J.

A.

Kufuor à son homologue togolais le général Étienne Gnassingbé Éyadéma, le 13 janvier 2001, jour anniversaire de sa prise de pouvoir sanglante.

Au-delà de ce faux pas, la lune de miel entre les Ghanéens et le pouvoir novice, confronté à la dégradation de la situation économique, aura été de courte durée.

En annonçant, le 20 février 2001, le quasi-doublement du prix de l'essence afin de diminuer la facture énergétique, le président Kufuor semblait enterrer ses promesses électorales (perçues comme irréalistes) : gratuité de l'enseignement primaire et des soins médicaux, création de 300 000 emplois, guerre déclarée à la corruption, etc. La situation économique, qui a sans doute pesé sur l'issue du scrutin pour lequel J.

Atta-Mills était donné favori, est apparue grosse de menaces pour le nouveau pouvoir.

Les cours de l'or et du cacao, les deux principaux produits d'exportation pesant pour beaucoup dans les recettes de l'État, ayant durablement chuté, la balance des paiements a enregistré en 1999 un déficit de 567 millions de dollars ; le taux de croissance s'est élevé à 3,7 % en 2000 (en deçà de la prévision de 5 %), les dettes intérieure et extérieure atteignant respectivement 1,7 et 6,9 milliards de dollars sur fond de chômage massif. L'inflation s'élevait à 37 % en décembre 2000 et le cedi connaissait une chute libre par rapport au dollar (depuis mai 2000, il avait perdu plus de 75 % de sa valeur).

Dans ce contexte, c'est moins la loi de finances 2001, présentée devant le Parlement le 9 mars, que la décision gouvernementale de rejoindre les pays très endettés qui a fait bondir l'opposition.

D'autant que la lutte contre la corruption s'est traduite par l'annonce d'un prochain audit de l'ancien régime (dont certains ministres avaient été inculpés par la justice).

Avec, pour finir, la mise à l'écart, au sein de l'armée et de la police, des éléments fidèles à J. Rawlings et la montée de l'insécurité, il n'en fallait pas plus pour que circulent des rumeurs de coup d'État. Cependant, le meilleur atout du Ghana demeurait son alternance réussie.

Les différents bailleurs de fonds internationaux (Banque mondiale, FMI, Union européenne) ont continué de soutenir le pays au moyen de divers prêts et aides. En février 2001, Bruxelles a donné son accord pour une aide au développement s'élevant à 34,4 millions €destinée à favoriser la résorption du lourd déficit. »

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