Bolivie (1989-1990)
Publié le 12/09/2020
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Bolivie 1989-1990
Jaime Paz Zamora, le leader du Mouvement de la gauche révolutionnaire (MIR), arrivé en troisième
position lors du premier tour des élections, le 7 mai 1989, derriè re Sanchez de Lozada (Mouvement
nationaliste révolutionnaire, MNR) et le général Banzer (Acti on démocratique nationaliste, ADN) a, contre
toute attente, été élu président de la République par le Congrès, le 6 août 1989.
Il n'a pu le faire qu'en
s'alliant avec l'ADN et en mettant sur pied un "gouvernement de converge nce et d'unité nationale".
Des
membres de l'ADN occupent la vice-présidence de la République et u ne dizaine de ministères, en
particulier ceux de la Défense et des Finances.
Dans ces conditions, la politique économique néo-libérale
du nouveau gouvernement poursuit celle qui avait été mise en place par le gouvernement précédent de
Victor Paz Estenssoro (MNR), dont l'ADN était également l'allié e.
Les résultats économiques des deux gouvernements ont été com parables.
L'inflation n'a pas dépassé
15% en 1989, mais la croissance est restée inférieure à celle d e la population.
La politique de gel des
salaires imposée par le FMI a provoqué, malgré une perte d'infl uence de la gauche et des syndicats, une
forte agitation sociale.
C'est ainsi que 80 000 enseignants se sont mis en grève pour des augmentations
de salaires.
Le gouvernement a répliqué en décrétant l'ét at de siège, le 15 novembre 1989, arrêtant et
déportant 858 syndicalistes.
La Bolivie a réussi à racheter une partie de ses dettes à l'é gard des banques privées et à renégocier avec
ses voisins argentin et brésilien.
Mais pour relancer l'économie, le pays a encore besoin de prêts
supplémentaires s'élevant à 600 millions de dollars, autant que le produit annuel des exportations de
cocaïne.
La Bolivie pourra-t-elle, dans ces conditions, appliquer les accords de Carthagène signés le 15
février 1990 en vue de lutter contre le trafic de drogue, et qui ont réuni les présidents des États-Unis, de
Bolivie, de Colombie et du Pérou?.
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