Blanquiet les débuts de l'action révolutionnaireUn lutteur inconditionnel.
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
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et les débuts de l'action révolutionnaire
Un lutteur inconditionnel
«L'Enfermé», «le Martyr», ainsi ses
amis appelaient-ils cette incarnation du
«révolutionnaire professionnel», qui
passa plus de trente années de sa vie en
prison.
Partisan romantique du coup de
force, Louis Auguste Blanqui est né
le 8 février 1805, à Puget-Théniers (Alpes
Maritimes).
Fils de conventionnel, il étu
die le droit et la médecine, mais son tem
pérament
le porte à l'action révolution
naire.
Affilié depuis 1824 au carbonaris
me, on
le rencontre pour la première
fois, en novembre 1827, au combat de
la rue Saint-Denis.
Il est sur les barrica
des en juillet
1830, mais, vite déçu par
Louis-Philippe, il complote avec ardeur.
Condamné à un an de prison en 1832, il est ensuite mêlé aux journées des 13 et 14 avril1834 (massacre de la rue Trans
nonain).
Il écrit dans des journaux
d'opposition, fréquente Raspail, Lamen
nais, Buonarroti; ce dernier, ancien
compagnon de Babeuf, lui lègue une
teinte de communisme babouviste.
Arrêté de nouveau en mars 1836, lors
de
!'«Affaire des poudres», puis libéré, il fonde avec Barbès la Société secrète dite «des saisons» qui organise, le 12 mai
1839, autour de l'Hôtel de Ville, une
émeute vite réprimée.
Condamné à la
détention perpétuelle, il séjourne au
Mont-Saint-Michel dans des conditions
très dures qui altèrent sa santé, ce qui lui
vaut d'être gracié en 1844.
La révolution de 1848
le retrouve plein
d'ardeur mais réclamant l'armement des
salariés et la constitution d'un Etat
1805-1881
populaire qui répartirait les biens et gé rerait la production.
Il fait peur.
Aussi
ses ennemis divulguent-ils le «document
Taschereau», probablement un faux, qui
l'accuse de délation dans l'affaire de mai
1839.
Ulcéré, stimulé dans sa haine,
il organise, le 15 mai 1848, une manifesta
tion contre l'Assemblée.
Elle échoue.
II est condamné à dix ans de détention.
Libéré en 1859, il s'agite à nouveau et
exerce une forte influence sur les milieux
révolutionnaires.
Arrêté en 1861,
il s'évade au bout de quatre ans, vit à Genève, à Bruxelles.
L'amnistie de 1869 le ramène en France où, après avoir
essayé, le 14 août 1870, de faire procla
mer la république, il applaudit au 4-Sep
tembre.
Vite insatisfait de l'action du
gouvernement provisoire, Blanqui ras
semble une petite armée révolutionnaire
avec laquelle
il tente, en vain, un coup
de force à l'Hôtel de Ville (31 octobre).
Il s'enfuit, mais Thiers le fait arrêter le 17 mars 1871.
Condamné à la détention
perpétuelle, Blanqui est gracié en 1879
et meurt
à Paris le 1•• janvier 1881.
On publiera en 1885 La Critique sociale, l'ouvrage le plus important de ce «lut teur illuminé» en qui Marx voyait «la tête et le cœur du parti prolétaire en France».
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