Biélorussie (1993-1994)

« file:///F/Lycée/angui/1/449943.txt[12/09/2020 03:40:05] Biélorussie 1993-1994 L'année 1994 a débuté avec la mise à l'écart (27 janvier ) du "père de l'indépendance biélorusse", Stanislas Chouchkevitch, l'un des trois signataires de l'accord historiq ue de Bielovejsk (21 décembre 1991), qui mettait fin, de jure, à l'existence de l'URSS.

Le Premier ministre Vetcheslav Kebitch, favorable à des liens plus étroits avec la Russie, a dû négocier avec Moscou un accord d'union monétaire, rendu indispensable par la dégradation de la situation économico-financi ère du pays.

Ce traité, qualifié dans les deux pays d'"Anschluss économique", a été signé le 14 avril 1994.

En contrepartie de l'adoption d'un taux de change avantageux pour Minsk, de la cession des bases militaires que la Russie occupait dans le pays biélorusse et de la suppression des prélèvements appliqués s ur les exportations russes à destination de l'Europe occidentale, Moscou s'est engagé à financer les défici ts structurels (notamment énergétiques) de l'économie biélorusse.

Loin de susciter une crispation nationaliste, cet accord, limitant encor e la marge d'action politique de la Biélorussie, a semblé avoir engagé un processus inverse: la cam pagne électorale pour les élections présidentielles de juin-juillet 1994 a été l'occasion de surenc hères "réunionnistes".

Dès le premier tour (24 juin), les "démocrates indépendantistes" (S.

Chouchkevitch, Pozn iak) comme les "modérés" (V.

Kebitch) ont été très largement battus par le candidat "socialiste", Ale xandre Loukachenko (45% des voix, contre 17% à V.

Kebitch), qui avait lancé, le 10 mai, un appel remarqué en faveur d'une réunification des trois républiques slaves de la CEI (Communauté d'États indépendan ts): Russie, Ukraine et Biélorussie.

Le 10 juillet, A.

Loukachenko était élu président avec 80,1% des voix , contre seulement 14,1% à V.

Kebitch.

De vives tensions se sont fait jour entre Minsk et Vilnius - son autre p artenaire traditionnel - sur des questions frontalières.

Forte de l'appui de Moscou, il est apparu que la Biélorussie pourrait bien durcir assez rapidement ses positions.. »