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Bac oral francais Analyse linéaire du poème «Vénus Anadyomène» des Cahiers de Douai 1870

Publié le 10/04/2024

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« Analyse linéaire du poème «Vénus Anadyomène» des Cahiers de Douai 1870 Introduction: Le poème “Vénus Anadyomène” se trouve dans le premier recueil d'Arthur Rimbaud : “Cahier de douai“.

Ce recueil dont Rimbaud écrit les poèmes à l’occasion de ses fugues en 1870 ne sera publié qu’après sa mort, en 1919.

Vénus Anadyomène est un sonnet d’Arthur Rimbaud.

Le poète y représente une prostituée sous des traits empruntés à Vénus, déesse de la beauté, pour laisser voir progressivement sa vulgarité, sa laideur et sa maladie.

Le poème se conclut par une audace, faire rimer Vénus avec Anus.C’est l’occasion pour le poète de critiquer la poésie traditionnelle et le lyrisme en proposant une nouvelle esthétique poétique EN QUOI CE POÈME CONSTITUE UNE RÉÉCRITURE PARODIQUE ? Pour mener cette analyse linéaire du poème Vénus Anadyomène d’Arthur Rimbaud, nous suivrons les strophes du texte qui donnent à voir d’abord la vue d’ensemble de la femme dans la strophe 1.

Ensuite le dos de la femme dans la strophe 2.

S'ensuit le bas du dos dans la strophe 3.

Enfin, les fesses dans la dernière strophe. I. Le nom “cercueil” s’oppose au thème de la naissance de Vénus car il suggère l’idée de mort.

Les couleurs présentes dans les vers 1 et 2 : “vert” ; “blanc” ;“bruns” peuvent également rappeler le tableau de La Naissance de Vénus par Cabanel.

Seulement, ici, ces couleurs censées désigner la mer et l’écume de manière méliorative qualifient en fait une baignoire usée.

L’adjectif épithète péjoratif “vieille” qui qualifie la “baignoire” confirme d’ailleurs cette lecture .Mais ce que le poète veut donner à voir, c’est la femme qui émerge de la baignoire.

Elle est artificielle, en témoigne ses cheveux “fortement pommadés”, ce qui s’oppose à la beauté naturelle de Vénus.

Cependant, même avec tous ses artifices, elle ne peut cacher sa laideur comme le montre le groupe nominal “déficits mal ravaudés”.

La baignoire de laquelle émerge la femme rappelle avec humour le coquillage duquel émerge Vénus. On sent bien ici la volonté de parodie du poète.

Au niveau du rythme, les enjambements entre les vers 1-2 et 2-3 créent un déséquilibre et une disharmonie à l’image de la femme présentée ici.

De plus, les deux adjectifs “lente et bête” insistent sur l’idée que la femme est malade.

Elle est presque animalisée par le mot “bête” et son mouvement n’a rien de gracieux. II. La seconde strophe commence par un adverbe de liaison:“puis”. Cet adverbe, repris au vers 7, montre une volonté d’exagération du poète dans la précision avec laquelle il décrit la femme.L’animalisation se poursuit car Rimbaud évoque, non pas le cou,mais le “col” de la femme.

On assiste à une sorte de transformation en vache : “col gras et gris” ; “larges omoplates /qui saillent”.De plus, le poète cherche à donner un sentiment désagréable au lecteur, notamment par l’usage de l’allitération en -g (“gras et gris”) qui émet un son disgracieux.Le mouvement de la femme est répétitif et évoque celui d’un animal en mouvement avec le parallélisme “le dos court qui rentre et qui ressort”.La maigreur suggérée par la proposition subordonnée relative “qui saillent” rejetée en début de vers 6 participe au portrait horrible d’une femme laide et malade.Pourtant, la maigreur est contredite par “les rondeurs des reins”au vers 7.

On voit donc que le physique de la femme est tout sauf harmonieux.

Il s’oppose parfaitement à la perfection habituelle de Vénus.On note ici une nouvelle allitération en -r (vers 7 et 8) qui continue d’émettre des sons désagréables, proches d’un râle. III. Le premier tercet apporte une nouvelle couleur au tableau d'ensemble : le rouge.Cette couleur vient s’opposer à la blancheur.... »

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