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BAC Dormeur du val

Publié le 13/12/2023

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« LE DORMEUR DU VAL (Arthur Rimbaud 1870) En 1870, pendant la guerre contre la Prusse, de nombreux écrivains dénoncent la guerre ainsi que le chef de l'État français, Napoléon III.

Parmi eux, un jeune homme de 16 ans écrit un poème afin de démontrer l'injustice du conflit.

Ce poète Arthur Rimbaud commence ainsi une quête de liberté pour le jeune Rimbaud.

Quête qui s’exprime par des fugues répétées, et par une volonté de révolutionner le langage poétique. Le poème « Le dormeur du val” se trouve dans le premier recueil d’Arthur Rimbaud: Cahier de douai.

Un recueil écrit à l’occasion de ses fugues en 1870 et ne sera publié qu’après sa mort, en 1919. Dans « Le dormeur du val » Arthur Rimbaud utilise le cadre d’une nature idyllique pour critiquer la guerre franco-prussienne.

Un jeune soldat semble dormir au milieu de la nature apaisante, mais la chute ramène le lecteur à la réalité: le jeune garçon est mort et invite le lecteur à une relecture. *Nous nous demanderons de quelle manière ce sonnet permet de dénoncer la guerre. La première strophe présente un cadre naturel idyllique.

La seconde strophe décrit le personnage du jeune soldat.

la troisième strophe insiste sur le sommeil du personnage et la dernière strophe invite à une relecture du poème en révélant la mort du soldat. I.

Strophe 1 L’ouverture du poème par le présentatif « c’est » montre une volonté de description picturale.

Le poète va s’adresser à l’imaginaire du lecteur.

Dès lors, le poème donne à voir une paysage idyllique, mais aussi ambigu. Le « trou de verdure » évoque un havre de paix, mais peux également désigner une tombe à la 2e lecture. Pourtant, dans cette première strophe, la gaité l’emporte : la nature est personnifiée (« chante une rivière » ; « accrochant follement » ; la montagne fière ») ce qui donne une impression de fête et d’harmonie.

La personnification des éléments naturels évoque également la vie de la nature Le tableau est également celui d’un paysage lumineux avec le champ lexical de la lumière : « D’argent » ; « Luit » ; « soleil » ; « rayons ».

Les deux enjambements des vers 3 et 4 participent d’ailleurs à mettre en valeur cette lumière omniprésente. Enfin le retour du présentatif au vers 4 permet de clore la description par une métaphore intéressante : « un petit val qui mousse de rayons ».

Cette métaphore permet, en plus de renforcer la lumière du tableau, d’évoquer la nature comme un tout, avec des éléments qui fusionnent, donc une image d’harmonie. Ainsi donc, dans cette première strophe, Rimbaud dresse un cadre verdoyant et agréable qui ne laisse pas supposer le caractère engagé du poème. Pourtant, en ajoutant un personnage dans la seconde strophe, le poète peaufine peu à peu son tableau. II.

Strophe 2 Le groupe nominal « Un soldat jeune » permet d’introduire le personnage.

On note l’utilisation de l’indéfini « un » qui permet d’universaliser le propos : il pourrait s’agir de n’importe quel soldat. L’adjectif épithète « jeune » permet à Rimbaud de rappeler qu’un grand nombre des appelés à la guerre sont très jeunes. La position du soldat est porteuse d’ambiguïté.

Elle fait d’abord penser au sommeil avec un champ lexical dans l’ensemble de la strophe : « bouche ouverte » ; « Dort » ; « étendu » ; « lit ». Le verbe « dort » est d’ailleurs repris par 3 fois (v.

7 ; 9 ; 13), comme pour insister sur l’immobilité du corps. Comme dans la première strophe, les enjambements mettent des termes en valeur : « Dort » au vers 7 et « Pâle » au vers 8.L’adjectif « pâle » accentue l’ambiguïté On voit clairement que le personnage se dégage du paysage dans lequel il se trouve.

Il n’entre pas en harmonie avec la nature. Son immobilité parfaite s’oppose au mouvement incessant de la nature, rappelée par les référence à l’eau (toujours en mouvement) : « baignant » ; « pleut ». De plus, au niveau des couleurs, l’antithèse du vers 8 permet d’opposer « pâle » avec la métaphore « la lumière pleut ». Donc dans cette strophe, la nature continue d’évoquer la continuité de la vie et l’harmonie, mais le soldat fait tâche. Ainsi, la description du soldat dans cette strophe permet d’introduire des oppositions qui bouleversent l’harmonie naturelle.

La strophe suivante s’intéresse plus encore à l’immobilité du soldat. III.

Strophe 3 On constate d’emblée la poursuite du lexique du sommeil : « il dort » ; « un somme » ; « berce-le ». Cependant, de plus en plus de termes suggèrent qu’il ne fait pas que.... »

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