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Autonomie palestinienne (2005-2006): Au bord de la banqueroute

Publié le 12/09/2020

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« file:///F/Lycée/angui/0/450136.txt[12/09/2020 18:50:49] Autonomie palestinienne 2005-2006 Au bord de la banqueroute Le 11 novembre 2004 mourait Yasser Arafat, icône de la revendication nationale palestinienne ; dans le cadre d'une succession calme et rapide, la direction de l'Organisation d e libération de la Palestine (OLP), en charge de la représentation de l'ensemble des Palestiniens dans le monde, et celle de l'Autorité palestinienne (AP), mettant en œuvre l'autonomie dans les Territoir es occupés depuis 1967, échéait à Mahmoud Abbas (« Abou Mazen »).

Un an plus tard, le 25 janvier 2 006, lors de l'élection d'un nouveau Conseil législatif de l'Autonomie, la population de Cisjordanie-Gaza accordait en toute transparence la majorité absolue au mouvement islamiste d'opposition Hamas, déjà vainqueur des élections municipales organisées tout au long de 2005.

Le Hamas au pouvoir Le Mouvement de la résistance islamique-Hamas avait été créé au début de la première intifada, en 1987, par l'Association des Frères musulmans, soucieuse de pérenniser sa place dans la société en entrant dans la lutte patriotique jusque-là menée au nom du seul nationalisme.

L'Association rompait ainsi avec une décennie d'activités limitées à la réislamisation de la s ociété.

Avec le slogan « la Palestine est islamique de la mer au Jourdain », le Hamas se proposait de conjuguer mobilisat ion morale et lutte politique, les brigades Izz al-Din al-Qassam traduisant dans le domaine militaire son r efus de l'occupation.

Les causes de ce véritable raz de marée palestinien paraissaient é videntes : échec de l'OLP, qui n'était plus considérée comme un interlocuteur par un Israël plus unila téral que jamais ; incapacité de l'AP à assurer la sécurité de la population face aux éliminations cibl ées israéliennes tout autant qu'aux exactions de bandes armées, dont la majorité émanait du Fatah (le mouvem ent de Y.

Arafat devenu l'épine dorsale de l'Autorité) ; corruption de nombre des cadres de l'AP, dans un co ntexte de chômage endémique sans cesse aggravé.

Se soumettant au verdict des urnes, le président Abbas a nommé au poste de Premier ministre, en février 2006, Ismaïl Hanniya, ancien secrétaire de Cheikh Ahmed Yassine, f ondateur du Hamas éliminé par Israël en mars 2004.

I.

Hanniya animait depuis longtemps déjà un courant (minoritaire) décidé à installer le Hamas au cœur même du politique.

Suite à l'échec de la mise en place d'un gouvernement d'union nationale, il a pris la tête d'un cabinet exclusivement constitué de membres du Hamas ou de proches.

Le « quartet » (États-Unis, Nations unies, Russie et Union eur opéenne [UE]) a rapidement imposé au nouveau cabinet une triple exigence : renonciation à la violence, rec onnaissance d'Israël et respect des accords signés par l'OLP.

La « feuille de route », parrainée par le « quartet » en 2003, demeurait, par ailleurs, la référence officielle de la diplomatie internationale, bien qu'ayant déjà montré son inefficacité : elle prétendait déboucher, à brève échéance et sans pr essions, sur la coexistence de deux États dans un contexte de paix israélo-arabe globale.

Le cabinet palestinien a refusé de se soumettre à ce qu'il considé rait être une exigence de capitulation, au nom de la légitimité universelle de la résistance à l'occupa tion et du respect de la décision démocratique.

Il a également réitéré les positions avancées par le Hama s depuis une décennie, se montrant prêt à envisager une trêve sans limite avec Israël si celui-ci se retirai t de l'ensemble des Territoires occupés depuis 1967.

Dès lors, le cabinet s'est retrouvé qualifié de « terroriste » par Israël et la communauté internationale (à l'exception notable de la Russie) et soumis à une privation de tout financement, tandis que l'ancienne majorité palestinienne, refusant sa défaite, travai llait à isoler encore plus le vainqueur.

Israël a suspendu le reversement à l'Autorité des taxes prél evées en son nom sur les importations transitant par son territoire (55 millions de dollars par mois, soit le s deux tiers de ses recettes propres – 85 millions –, pour des dépenses mensuelles de 126 millions).

Les donateurs internationaux, UE en tête, décidaient, pour leur part, de geler leur aide directe.

Les États- Unis, enfin, parvenaient à bloquer tous les échanges bancaires internationaux avec l'Autorité.

Affichant la vo lonté de maintenir une aide strictement. »

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